La disposition qui acte le recul de l’âge de départ à la retraite à 64 ans dans le projet de loi de réforme, n’est pas négociable, a fait savoir lundi matin le ministre du Travail, Olivier Dussopt au terme du conseil des ministres.
La disposition qui acte le recul de l’âge de départ à la retraite à 64 ans dans le projet de loi de réforme, n’est pas négociable, a fait savoir lundi matin le ministre du Travail, Olivier Dussopt au terme du conseil des ministres.
Le texte final, tel qu’il va être soumis au parlement, a été présenté dans la matinée aux ministres, qui en ont validé le contenu sous l’égide d’Elisabeth Borne et d’Emmanuel Macron.
En conférence de presse, Olivier Dussopt a estimé que cette réforme permettra
"d'obtenir un retour à l'équilibre dès 2030"
et va
"améliorer la prise en compte de la pénibilité en facilitant l'obtention de points".
Selon lui, céder aux revendications des syndicats qui réclament l’abandon de l’âge de départ à 64 ans et de l’allongement de la durée de cotisation, reviendrait à "
renoncer au retour à l'équilibre (…) et manquer de responsabilité pour les générations futures".
Dans le détail,
"parmi les retraités actuels, autour de 1,8 million de personnes, soit plus de 10% des retraités actuels, bénéficieront d’une revalorisation pouvant aller jusqu’à 100 euros"
pour une carrière complète ou d’un montant minoré au prorata en cas de carrière incomplète.
Le gouvernement est par ailleurs ouvert à des aménagements concernant les métiers de pénibilité ou encore les carrières longues.
" Nous avons voulu faire en sorte que les écarts soient les plus faibles possibles. On réduit l’écart entre ceux qui ont commencé tôt et tard. Nous verrons si nous pouvons améliorer les choses "
, a détaillé le ministre du travail.
S’agissant des menaces de coupures d’énergie, formulées par la CGT (Confédération générale du travail), Olivier Dussopt considère que
"tout n’est pas acceptable et qu’il y a un certain nombre d’actions qui sont envisagées, qui sont annoncées et qui ne relèvent pas d’une action militante revendicative mais qui peuvent relever d’un délit, comme c’est le cas des coupures lorsqu’elles sont ciblées et volontaires"
.
Après avoir été validé ce lundi matin en conseil des ministres, le texte de réforme des retraites proposé par l’Exécutif doit être soumis au parlement pour des débats qui débuteront le 6 février prochain.
En attendant, confortés par le succès des manifestations du jeudi 19 janvier, les syndicats appellent à une nouvelle journée de défilés le 31 janvier, pour s’opposer au contenu de cette reforme.
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