"Je vais rester chez moi": des dizaines de millions d'habitants du nord de la Chine souffraient mardi d'un épisode de forte pollution atmosphérique, les autorités appelant à réduire les activités extérieures face à la brume grisâtre.
La qualité moyenne de l'air dans les grandes villes chinoises est bien meilleure que dans les années 2010. Mais des pics de pollution surviennent régulièrement.
Dans la région autour des villes de Pékin et Tianjin ainsi que de la province du Hebei -où vivent plus de 100 millions de personnes-, les niveaux de pollution étaient ainsi ce mardi parmi les plus élevés de ces derniers mois.
Du coup, comme c'est assez élevé, je ne vais pas sortir faire mon footing comme d'habitude. Je vais rester chez moi.
Si j'ai quelque chose à faire, je vais quand même sortir, si vraiment c'est nécessaire. Je vais juste éviter de faire des exercices à l'extérieur. Comme aller courir.
Alerte rouge
La société suisse de mesure de la qualité de l'air IQAir classait mardi Pékin comme la cinquième ville la plus polluée au monde, juste devant Bombay en Inde.
Dans plusieurs zones de la province du Hebei, fortement peuplée et qui entoure Pékin, les autorités ont émis une alerte rouge.
Dans la ville de Tianjin, au sud de Pékin, où vivent 15 millions d'habitants, le bureau chargé de la météo a conseillé à ceux souffrant de problèmes respiratoires d'éviter de sortir et de porter un masque s'ils le font.
"Guerre"
À Pékin, des dizaines d'usines de charbon ont été fermées et les industries les plus polluantes ont été éloignées de la capitale, jusque-là l'une des plus polluées au monde.
Le géant asiatique a approuvé au premier trimestre 2023 un bond de nouvelles capacités de production d'électricité à partir de charbon, selon l'organisation de protection de l'environnement Greenpeace.
Cette hausse alimente les craintes que la Chine ne parvienne pas à atteindre les ambitieux objectifs qu'elle s'est fixé: atteindre un pic d'émissions entre 2026 et 2030 et la neutralité carbone d'ici 2060.