Or il est prévu dans ce projet de règlement que les médias se déclarent eux-mêmes en tant que tels auprès des plateformes.
Cette obligation d'échanger avant la suspension d'un contenu litigieux peut faire perdre du temps, met cependant en garde Jascha Galaski:
Les premières 24 heures sont cruciales, c'est là que la désinformation, les mensonges se répandent.
Elle soulève par ailleurs le problème des usurpations de sites de médias européens par des sites pirates pour diffuser des infox. Une pratique frauduleuse à l'oeuvre dans une campagne de désinformation russe dénoncée récemment par la France.
Elle cite notamment l'exemple d'un reportage de la RTBF sur des violences policières à l'encontre d'adolescents posté sur Facebook en mars 2021, et supprimé pendant quelques heures par ce réseau social. En cause, un algorithme qui avait identifié la vidéo comme contenant de la violence à l'encontre de mineurs.