La police du Bangladesh a inculpé 26 personnes pour avoir détruit une partie de la forêt de mangrove, un écosystème crucial pour protéger ce pays de basse altitude de la montée des eaux, ont annoncé jeudi des responsables en charge de l'environnement.
La crevette est l'un des principaux produits d'exportation du Bangladesh. Pour élever ces crustacés, les exploitants détournent l'eau de mer vers leurs fermes, rendant les terres impropres à d'autres cultures.
Du fait de sa basse altitude, le Bangladesh est en première ligne de la crise climatique mondiale, avec des cyclones et des inondations de plus en plus fréquents et puissants, selon les scientifiques. Les mangroves sont des forêts constituées d'arbres qui poussent principalement dans l'eau de mer ou dans les eaux saumâtres le long des côtes et des rivières proches des estuaires. Elles protègent les côtes de l'érosion et des phénomènes météorologiques extrêmes, améliorent la qualité de l'eau en filtrant les polluants et abritent de nombreux animaux marins qui s'y reproduisent.
L'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a averti en mai que la moitié des écosystèmes de mangroves de la planète risquaient de disparaître en raison du changement climatique, de la déforestation et de la pollution. La région bangladaise des Sundarbans, dans le delta du Gange, abrite la plus grande forêt de mangroves du monde, habitat des tigres du Bengale. Son rôle pour limiter les dégâts des cyclones est reconnu.