Une réunion du mécanisme stratégique Türkiye-États-Unis en marge de la visite de Hakan Fidan. Il a rencontré des responsables américains de haut niveau, notamment le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan, Benjamin Cardin, le président de la commission des relations étrangères du Sénat américain et Phil Gordon, le conseiller à la sécurité nationale de la vice-présidente américaine Kamala Harris.
Le chef de la diplomatie turque a réaffirmé la position d'Ankara sur le besoin urgent d'aide humanitaire à Gaza.
Certains pays, comme la Türkiye, souhaitent un cessez-le-feu permanent et ininterrompu.
Hakan Fidan a invité les organisations internationales, en particulier les Nations unies, et de nombreux pays à agir pour remédier à la situation humanitaire à Gaza.
Il a déclaré que l'approche des États-Unis consistant à établir un port temporaire à Gaza pour acheminer l'aide est le résultat de la réaction de la communauté internationale.
Hakan Fidan a souligné que les États-Unis continuent de soutenir l'organisation terroriste YPG/PKK en Syrie.
Il a rappelé que la Türkiye continuera à lutter contre tous les groupes terroristes qui représentent une menace, à l'intérieur ou à l'extérieur des frontières de la Türkiye, dans le cadre du droit national et international légitime.
Personne ne peut nous empêcher de le faire.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a réaffirmé mercredi la détermination d'Ankara à lutter contre le terrorisme.
La Türkiye dénonce depuis longtemps la collaboration des États-Unis avec le PKK/YPG sous prétexte de lutter contre Daech. Les responsables turcs affirment qu'il est insensé d'utiliser un groupe terroriste pour en combattre un autre.
Ankara a lancé trois d'opérations antiterroristes réussies depuis 2016 à travers sa frontière dans le nord de la Syrie pour empêcher la formation d'un corridor terroriste et permettre l'installation pacifique des résidents. Il s'agit de Bouclier de l'Euphrate lancé en 2016, Rameau d'olivier en 2018 et Printemps de la paix en 2019.
Hakan Fidan a également déclaré avoir discuté de la guerre en cours entre la Russie et l'Ukraine et des risques qu'elle représente pour la région, en particulier pour la sécurité de la mer Noire et la sécurité céréalière.
Il a souligné que la Russie et l'Ukraine font l'impasse sur la table des négociations pour le moment.
La Türkiye, saluée au niveau international pour son rôle unique de médiateur entre l'Ukraine et la Russie, a appelé à maintes reprises Kiev et Moscou à mettre fin aux combats par le biais de négociations.
Erdogan a souligné à plusieurs reprises son souhait de réunir les présidents russe Vladimir Poutine et ukrainien Volodymyr Zelensky en Türkye pour des discussions officielles visant à mettre fin au conflit.
Il a indiqué que l'objectif était de faire passer le volume des échanges de 30 à 100 milliards de dollars, et qu'ils avaient discuté de la manière d'y parvenir.
En ce qui concerne l'achat par la Türkiye d'avions de combat F-16, Hakan Fidan a soutenu que le processus politique relatif est terminé et que les processus techniques relatifs à la production et à la livraison de l'avion avaient commencé.
Le 27 janvier, le département d'État américain a approuvé la vente d'avions F-16 et de kits de modernisation à la Türkiye pour un montant de 23 milliards de dollars, après qu'Ankara a donné son feu vert à l'adhésion de la Suède à l'Otan.