Les militaires au pouvoir au Niger sont décidés à en finir avec les vestiges du passé colonial. Dans les décisions prises pour s’affranchir de la tutelle française, le régime du général Abdourahamane Tiani met un point d’honneur à rebaptiser les rues, avenues et autres places publiques qui étaient à la gloire des personnalités françaises du temps colonial. En mars dernier, le Conseil National pour la Souveraineté de la Patrie (CNSP) a mis en place une commission pour faire le travail.
Au Niger, après avoir décidé de fermer les bases militaires françaises et américaines, les autorités militaires s'attaquent aux rues, places publiques, avenues ou boulevards à l’honneur du général de Gaulle, Parfait-Louis Monteil ou autres personnalités françaises.
Pour lui, le comité chargé de rebaptiser les rues doit travailler de telle sorte qu’il y ait une lecture d’une histoire nigérienne ou sahélienne, écrite par les Sahéliens. Il indique que cela doit se faire de telle sorte que dans 50 ans, dans 100 ans, tous ceux qui voudront lire l’histoire du Niger à un moment où il cherche ou il a cherché à acquérir profondément sa souveraineté et bien, cette histoire peut être traduite ainsi.
Ibrahim Namaiwa un acteur de la société civile, membre du Mouvement Nigérien pour la Promotion de la Citoyenneté Responsable (MPCR), ne comprend pas pourquoi le Niger doit continuer d’immortaliser les mémoires de héros que les populations ne connaissent même pas. Il salue la décision des autorités de tirer finalement un trait sur ce passé.
Cette initiative des nouvelles autorités de Niamey s’inscrit dans le cadre des mesures du régime de transition visant à se départir de la tutelle des Occidentaux. Cette décision traduit la volonté affichée, de restaurer la dignité nationale et de redonner au pays une vraie souveraineté.