Au Sri Lanka, la politique d’austérité frappe désormais les anciens présidents. Le gouvernement a ordonné mardi à cinq ex-dirigeants de quitter leurs logements de fonction, financés par les contribuables.
Des résidences luxueuses bientôt transformées
Ces résidences prestigieuses, situées dans des quartiers prisés, seront converties en hôtels ou en musées, a annoncé le ministre de l’Information, Nalinda Jayatissa. Il a déclaré:
Le gouvernement ne fournira plus de logement aux anciens présidents ou à leurs veuves.
Une décision motivée par la crise économique
Ce climat a favorisé l’élection en septembre dernier d’Anura Kumara Dissanayake, un marxiste converti à l’économie de marché et devenu le premier président de gauche du pays.
Des loyers exorbitants dénoncés
Selon la presse locale, l’ancien chef de l’État aurait dépensé, en 2021, près de 800 millions de roupies (2,6 millions d’euros) de fonds publics pour rénover son logement.
Deux autres anciens présidents, Chandrika Kumaratunga (1994-2005) et Maithripala Sirisena (2015-2019), résident toujours dans le quartier diplomatique de Colombo, aux frais de l’État.
Réduction des effectifs de sécurité
La protection des frères Rajapaksa représentait, à elle seule, plus d’un milliard de roupies (3,5 millions d’euros) l’année dernière. Avec ces nouvelles mesures, le Sri Lanka poursuit sa politique d’austérité pour tenter de redresser son économie et réduire les dépenses publiques.