Le ministre français de l'Intérieur, Bruno Retailleau.
"Je crois qu'il nous faut désormais normaliser notre relation diplomatique avec l'Algérie", a déclaré le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau dans une interview publiée mardi, ajoutant que "le moment est venu de tourner la page".
Dans une interview à l'Express, largement consacrée aux relations tumultueuses de la France avec l'Algérie, qui se sont envenimées récemment lorsque ce pays a refusé l'entrée sur son territoire d'un influenceur algérien expulsé de France, Bruno Retailleau a appelé à
"dépassionner"
les échanges avec l'ancien pays colonisé.
Il faut
"faire en sorte qu'on entre enfin dans une relation d'égal à égal, sans arrière-pensée, dépourvue de cette idée d'un droit de tirage perpétuel sur la mémoire pour reprocher à la France les événements passés"
, a-t-il indiqué. Et d'ajouter:
Le moment est venu de tourner la page. En objectivant les faits, en construisant des liens apaisés, c'est-a-dire réciproques.
Le ministre a néanmoins répété son souhait de revoir les accords franco-algériens de 1968, qu'il estime
"datés et déséquilibrés".
Cet accord bilatéral signé en 1968 crée un statut unique pour les ressortissants algériens en matière de circulation, de séjour et d'emploi.
"Nous avons proposé un récit culpabilisant, la repentance, qui a fini par atteindre cette fierté française. Il nous faut reconstruire cette fierté française"
a poursuivi le ministre interrogé sur le
"sentiment anti-français".
"Nous devons retrouver un regard équilibré sur la période coloniale. La colonisation, c’est bien sûr des pages sombres qu'il faut dénoncer, et nous l’avons fait. Il y a eu aussi, je le dis, des apports et des liens qui se sont créés"
, a estimé M. Retailleau.
À lire également:
À lire également:
#France
#Bruno Retailleau
#Algérie
#Accord 1968