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Washington sanctionne des colons israéliens extrémistes en Palestine

Les États-Unis ont annoncé mardi des sanctions contre les colons israéliens extrémistes accusés d'attaques envers des Palestiniens, pour tenter d'enrayer les violences en Palestine occupée, et ont appelé Israël à "en faire plus" pour protéger les civils dans la bande de Gaza.

La rédaction
11:31 - 6/12/2023 Çarşamba
MAJ: 12:25 - 6/12/2023 Çarşamba
AFP
Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken et le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant.
Crédit Photo : SAUL LOEB / POOL / AFP
Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken et le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant.
"Aujourd'hui, le département d'État met en oeuvre une nouvelle politique de restriction des visas à l'encontre des personnes soupçonnées d'avoir contribué à saper la paix, la sécurité ou la stabilité"
en Palestine Occupée,
"notamment en commettant des actes de violence"
envers des Palestiniens, a affirmé le secrétaire d'État Antony Blinken dans un communiqué, jugeant ces violences
"inacceptables".

Cela concerne
"des dizaines"
de personnes qui se verront interdire l'entrée aux États-Unis, a précisé le porte-parole du département d'État Matthew Miller, lors d'un point presse, en ajoutant que leurs proches seraient, le cas échéant, également sanctionnés.

La désignation effective de ces personnes dont l'identité n'a pas été dévoilée se fera au fur et à mesure, a-t-il dit.


Les Palestiniens sont en proie à une intensification des violences depuis le 7 octobre, par Israël.


En Israël jeudi dernier, le chef de la diplomatie américaine avait prévenu le Premier ministre Benyamin Netanyahu de son intention d'imposer de telles restrictions de visas à des colons extrémistes.


Les États-Unis ont condamné à plusieurs reprises les violences de colons juifs contre des Palestiniens en Palestine occupée et exhorté les autorités israéliennes à les faire cesser et à en traduire les auteurs devant la justice. 


"Nous continuons à discuter avec les dirigeants israéliens pour leur faire comprendre qu'Israël doit prendre des mesures supplémentaires pour protéger les civils palestiniens contre les attaques des extrémistes",
a ajouté Antony Blinken dans le communiqué.

Depuis le 7 octobre, au moins 255 Palestiniens ont été tués en Palestine par l'armée d'occupation ou des colons israéliens, selon un bilan de l'Autorité palestinienne, au moins 244 d'après le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).


M. Miller a par ailleurs appelé Israël à
"en faire plus"
pour protéger les civils et permettre l'entrée d'aide humanitaire dans la bande de Gaza assiégée.

"Nous continuerons à surveiller ce qui se passe et à faire pression pour qu'ils fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour minimiser les dommages causés aux civils"
, a-t-il dit. Et d'ajouter:

Ils ont besoin de plus d'assistance humanitaire. Ils ont besoin de plus d'eau, plus de nourriture et, à cet égard, nous ne pensons pas qu'Israël en fasse assez.

L'armée d'occupation israélienne a dit mardi être aux prises avec le Hamas dans Khan Younès, grande ville du sud de la bande de Gaza, où l'ONU redoute un
"scénario infernal"
pour les civils, confinés dans un périmètre de plus en plus réduit.

Les États-Unis, allié indéfectible d'Israël, ont dit vouloir ne pas voir se
"répéter"
dans le sud de la bande de Gaza ce qui s'est passé dans le nord au début de la guerre.

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