Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol, suspendu de ses fonctions, assiste mardi pour la première fois à une audience de son procès en destitution, une procédure qui pourrait aboutir à sa perte définitive de pouvoir ou à son rétablissement.
Les huit juges de la Cour constitutionnelle ont jusqu'à mi-juin pour rendre leur verdict. Six voix sont nécessaires pour confirmer sa destitution.
Un procès sous haute tension
Son équipe juridique défend l’idée que cette mesure était nécessaire face à une fraude électorale présumée, après la victoire écrasante de l’opposition aux élections législatives d’avril 2024.
Yoon Suk Yeol a évoqué à plusieurs reprises des "forces communistes nord-coréennes" menaçant la Corée du Sud, une rhétorique qui alimente les tensions dans le pays.
Un précédent historique en Corée du Sud
Yoon Suk Yeol est le premier président sud-coréen à assister à son propre procès en destitution. Avant lui, Park Geun-hye (destituée en 2017) et Roh Moo-hyun (réhabilité en 2004) n’avaient pas comparu devant la Cour.
Si la destitution est confirmée, une nouvelle élection présidentielle devra être organisée dans un délai de 60 jours.
Accusations de rébellion et contestation judiciaire
Des soldats avaient encerclé l’Assemblée nationale, mais un nombre suffisant de députés a pu contrer cette tentative de verrouillage politique. À l'extérieur, des milliers de manifestants pro-démocratie protestaient contre cette mesure.