La Chine réaffirme son soutien financier au Sri Lanka

18:4330/03/2024, Cumartesi
MAJ: 30/03/2024, Cumartesi
AFP
Cette photo diffusée par le bureau du Premier ministre du Sri Lanka le 27 mars 2024 montre le Premier ministre du Sri Lanka Dinesh Gunawardena (G) serrant la main du président chinois Xi Jinping avant une réunion à Pékin. Le Premier ministre sri-lankais a déclaré le 27 mars que la Chine s'était engagée à développer le port en eau profonde stratégique de la nation insulaire et l'aéroport de la capitale après des entretiens avec son homologue à Pékin.
Crédit Photo : Sri Lanka Prime Minister's Office / AFP
Cette photo diffusée par le bureau du Premier ministre du Sri Lanka le 27 mars 2024 montre le Premier ministre du Sri Lanka Dinesh Gunawardena (G) serrant la main du président chinois Xi Jinping avant une réunion à Pékin. Le Premier ministre sri-lankais a déclaré le 27 mars que la Chine s'était engagée à développer le port en eau profonde stratégique de la nation insulaire et l'aéroport de la capitale après des entretiens avec son homologue à Pékin.

La Chine a déclaré vendredi qu'elle continuerait à soutenir financièrement le Sri Lanka, avant le terme samedi d'une visite à Pékin de son Premier ministre, venu pour tenter de conclure un accord de restructuration de la dette de Colombo.

La Chine souhaite
"continuer de soutenir ses institutions financières et de négocier activement avec le Sri Lanka, maintenir une communication amicale avec les autres créditeurs, jouer un rôle positif au Fonds monétaire international et assister financièrement le Sri Lanka",
a déclaré vendredi le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué conjoint.

Le Premier ministre sri-lankais Dinesh Gunawardena, arrivé lundi en Chine, a notamment rencontré le président chinois Xi Jinping.


La crise économique au Sri Lanka était au programme, la Chine étant propriétaire de 10% de la dette extérieure de Colombo.

Les deux parties se sont mises d'accord pour
"faire tous les efforts pour la promotion de Port City Colombo (une zone économique spéciale de la capitale sri-lankaise) et du projet de développement de Hambantota (une autre ville sri-lankaise), les transformant en des projets-phares de la co-construction sino-sri-lankaise de +La ceinture et la route+",
précise le communiqué, en référence à l'initiative chinoise de nouvelles routes de la soie. 

Le port méridional d'Hambantota fait partie des grands plans lancés par l'ancien président Mahinda Rajapaksa, au pouvoir jusqu'en 2015. 


Il a emprunté massivement auprès de la Chine pour des projets que beaucoup estiment à l'origine de la crise économique au Sri Lanka, la plus grave de son histoire.


Incapable de rembourser un prêt contracté auprès de la Chine en 2017 pour construire le port d'Hambantota, le Sri Lanka a fini par le céder pour 99 ans au China Merchants Groups, un conglomérat d'entreprises chinoises qui appartient à l'Etat, contre 1,12 milliard de dollars.


Le Sri Lanka a fait défaut sur sa dette extérieure de 46 milliards de dollars en avril 2022 après avoir épuisé ses réserves de devises étrangères.

En 2023, le FMI a validé un plan de sauvetage de 2,9 milliards de dollars (2,68 milliards d'euros) sur quatre ans pour le Sri Lanka, qui reste subordonné à une restructuration de sa dette. 


En décembre, la Chine a donné son accord
"de principe"
à une telle restructuration mais aucune des deux parties n'en a précisé les détails et un accord doit encore être signé.

Le gouvernement sri-lankais a lui déclaré que la restructuration de sa dette extérieure serait finalisée au début du mois d'avril.


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