Soudan: les combats gagnent Wad Madani, épargnée jusqu'ici par les violences

15:1015/12/2023, vendredi
MAJ: 15/12/2023, vendredi
AFP
Un homme se tient à côté d'enfants assis à l'ombre à l'extérieur dans un camp pour les déplacés internes à al-Suwar, à environ 15 kilomètres au nord de Wad Madani, le 22 juin 2023.
Crédit Photo : AFP /
Un homme se tient à côté d'enfants assis à l'ombre à l'extérieur dans un camp pour les déplacés internes à al-Suwar, à environ 15 kilomètres au nord de Wad Madani, le 22 juin 2023.

Les combats entre l'armée soudanaise et les paramilitaires ont gagné vendredi la périphérie de Wad Madani, ville épargnée jusqu'ici par les violences où des centaines de milliers de Soudanais ont trouvé refuge, a rapporté un correspondant de l'AFP.

L'armée soudanaise a empêché les civils d'entrer dans la ville, survolée vendredi par des avions de chasse et où le bruit des explosions était perceptible, selon la même source.


Depuis le début de la guerre le 15 avril entre l'armée et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), Wad Madani, chef-lieu de l'État d'al-Jazira, située à 180 kilomètres au sud de Khartoum, est devenue un refuge pour un demi-million de déplacés fuyant les combats dans la capitale, selon les chiffres des Nations unies.

Mais ces derniers mois, des combattants ont été petit à petit mobilisés dans la région, établissant des points de contrôle le long des villages entre Khartoum et Wad Madani.


Vendredi, un correspondant de l'AFP a fait état de bruits d'explosions provenant de la périphérie nord de la ville.


Sur les réseaux sociaux, des internautes qui avaient déjà été déplacés de Khartoum ont partagé des photos de colonnes de fumée noire, exprimant les craintes de devoir à nouveau fuir les combats.


Les magasins et les commerces ont été rapidement fermés vendredi, alors que des familles sont descendues dans les rues à la recherche de moyens de transport pour se rendre plus au sud, cherchant encore une fois à se mettre à l'abri, selon le correspondant de l'AFP.


Dans un communiqué, les FSR ont indiqué vendredi qu'elles cherchaient à
"assurer aux chers citoyens"
d'Al-Jazira et de Wad Madani que
"l'objectif de nos forces est de détruire les bastions"
de l'armée.

Depuis le début de la guerre, les deux camps rivaux s'accusent mutuellement de bombarder des zones résidentielles et de s'en prendre aux civils.


Le 15 avril, le chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Burhane et son second, le général Mohamed Hamdane Daglo, patron des très redoutés paramilitaires des FSR, ont retourné leurs armes l'un contre l'autre.

Ces huit mois de guerre ont fait 12.000 morts d'après l'ONU, un chiffre sûrement très sous-estimé tant des zones entières du pays sont coupées du monde.


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