Crédit Photo : AUDU ALI MARTE / AFP (Archive)
Les gens portent le corps d'une des victimes de l'attaque lors de leur cérémonie d'enterrement au village de Sajeri, à la périphérie de la capitale de l'État de Borno, Maiduguri, le 8 janvier 2019.
Au moins 10 personnes ont été tuées par des mines terrestres sur une autoroute dans le nord-est du Nigeria, près de la frontière avec le Cameroun, où des terroristes sont actifs, ont indiqué mardi des sources locales.
Sept personnes ont trouvé la mort mardi matin lorsque leur camion, a heurté une mine terrestre soupçonnée d'avoir été posée par des terroristes dans le village de Kinabaa, près de la ville de Gamboru, selon Shehu Mada, chef d'une milice locale combattant les terroristes.
Deux autres passagers ont été blessés, a précisé Usman Hamza, un autre milicien anti-terroriste, qui a également donné un bilan total de sept morts lors de cette explosion.
Parmi les morts figurent une femme et ses deux enfants qui se rendaient dans la capitale régionale Maiduguri pour assister à un mariage, a déclaré Babandi Abdullahi, un habitant de Gamburu, qui a assisté à leur funérailles.
Lundi, toujours dans l'Etat de Borno, trois autres personnes avaient été tuées sur cette route après qu'une voiture et un camion transportant de l'aide humanitaire vers la ville de Gamboru eurent heurté des mines.
"Le conducteur du camion a été tué. Dans la voiture, deux passagers ont été tués et d'autres blessés, dont le chauffeur qui a perdu un pied"
, a rapporté Umar Kachalla, chef d'une milice anti-terroriste.
Selon lui, des militaires ont désactivé trois autres mines disposées près du site de l'explosion.
L'autoroute reliant Gamboru à Maiduguri, longue de 140 km, constitue une voie commerciale stratégique dans cette région du Nigeria mais aussi pour relier le Cameroun voisin.
Dans la région, le groupe terroriste Boko Haram et sa faction rivale, Daesh de l'Afrique de l'Ouest, mènent depuis de nombreuses années des raids contre la population.
Ils ont été repoussés de plusieurs zones qu'ils contrôlaient mais sont toujours actifs dans des zones reculées.
Plus de 40.000 personnes ont été tuées et environ deux millions de personnes déplacées depuis le début du conflit en 2009.
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