Le porte-parole présidentiel russe, Dmitri Peskov. Crédit photo: SERGEI KARPUKHIN / POOL / AFP
La Russie a réfuté, ce mardi, les accusations à son encontre d'avoir endommagé le barrage de Nova Kakhovka, dans la région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine.
Le porte-parole présidentiel russe, Dmitri Peskov, a déclaré lors d'un point de presse à Moscou, que l'attaque était
"un acte de sabotage délibéré de la part de l'Ukraine"
, et a exigé que Kiev assume
"l'entière responsabilité des conséquences"
.
Peskov a estimé que Kiev
"a ciblé le barrage par un acte de sabotage après avoir échoué dans sa contre-offensive"
contre les forces russes.
Peskov a affirmé que l'un des objectifs de l'Ukraine, en ciblant les infrastructures critiques, est de
"priver la Crimée d'eau, étant ravitaillée par le réservoir du barrage de Kakhovka"
.
Le barrage de Nova Kakhovka a été construit en 1956 sur le fleuve Dniepr, dans le projet de la centrale hydroélectrique de Kakhovka.
Le barrage mesure 30 mètres de haut et 3,2 km de long.
Plus tôt dans la journée, une explosion s'est produite dans le barrage de Nova Kakhovka, exposant des milliers de personnes et des dizaines de villages au danger des inondations.
Les autorités ukrainiennes avaient averti que tout dommage au barrage de Nova Kakhovka
"pourrait provoquer le déferlement d'environ 18 millions de mètres cubes d'eau"
, noyant Kherson et des dizaines d'autres zones en aval, qui accueillent des centaines de milliers d’habitants.
Le Centre mondial de données pour l'information géospatiale et le développement durable - une ONG ukrainienne - a estimé que
"près de 100 villages et villes seront inondés"
.
La même source a également prédit que le niveau des eaux devrait commencera à baisser après seulement 5 à 7 jours.
La centrale de Zaporijia - la plus grande centrale nucléaire d'Europe - utilise également les eaux d'une rivière située à 150 km de la zone du barrage pour refroidir le combustible du cœur du réacteur.
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