La CEDEAO répond à la junte nigérienne et reconnait le coup d'Etat

La rédaction
18:5114/12/2023, jeudi
MAJ: 14/12/2023, jeudi
Yeni Şafak
64e Session Ordinaire des Chefs d'Etat et de Gouvernement, à Abuja, au Nigéria, le 10 décembre 2023.
Crédit Photo : Kola Sulaimon / AFP
64e Session Ordinaire des Chefs d'Etat et de Gouvernement, à Abuja, au Nigéria, le 10 décembre 2023.

Critiquée par la junte nigérienne pour avoir invité au Sommet des Chefs d'Etat et de gouvernement des personnalités nigériennes du régime déchu, la CEDEAO a apporté des éclaircissements et reconnait désormais que "le gouvernement de Mohamed Bazoum avait été effectivement renversé par un coup d'Etat militaire".

Dans un communiqué lu à la télévision mardi dernier, le régime militaire nigérien fustigeait
"la participation incompréhensible de certains membres du gouvernement déchu à la 64ème session ordinaire de la conférence des chefs d'État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) tenue le 10 décembre 2023 à Abuja"
.

La CEDEAO, dans un communiqué publié ce jeudi sur ses réseaux sociaux, explique que
"jusqu'à sa 64e Session Ordinaire tenue le 10 décembre, la Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement voyait dans la situation survenue au Niger une tentative de coup d'Etat, et considérait toujours S.E.M Mohamed Bazoum comme le Président de la République du Niger, Chef de l'Etat"
.


"Du fait de cette position, le Niger n'était pas suspendu des organes de décision de la CEDEAO et les membres du gouvernement de S.E.M Baoum étaient habilités à représenter le Niger aux réunions statutaires de la CEDEAO"
, rapporte le communiqué.

Des membres de l'ancien gouvernement, dont l'ancien Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou et l'ancien ministre des Affaires étrangères Hassoumi Massaoudou, avaient pris part à la réunion.


La CEDEAO entérine le coup d'Etat et suspend le Niger


Cependant, la CEDEAO
"reconnaît"
désormais le putsch qui a écarté Bazoum du pouvoir en fin juillet.
"Le Sommet du 10 décembre a reconnu que le gouvernement de S.E.M. Mohamed Bazoum, a été effectivement renversé par un coup d'Etat militaire. Par conséquent, à compter du 10 décembre 2023, le Niger est suspendu de l'ensemble des organes de décision de la CEDEAO, jusqu'au rétablissement de l'ordre constitutionnel dans le pays"
.

Durant la rencontre d'Abuja, la CEDEAO avait aussi envisagé la levée des sanctions contre le Niger si les autorités de la transition libéraient le Président Bazoum, maintenu en résidence surveillé avec sa famille, depuis le coup d'Etat. Cependant, les autorités militaires sont restées dans leur position et les sanctions maintenues.


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