Israël propose deux mois de trêve contre la libération des otages à Gaza

18:0623/01/2024, Salı
MAJ: 23/01/2024, Salı
AFP
De la fumée s'élève lors d'un bombardement israélien sur Khan Yunis dans le sud de la bande de Gaza, le 22 janvier 2024.
Crédit Photo : AFP /
De la fumée s'élève lors d'un bombardement israélien sur Khan Yunis dans le sud de la bande de Gaza, le 22 janvier 2024.

Israël a proposé au Hamas, via la médiation du Qatar et de l'Égypte, une pause de deux mois dans les combats et les raids à Gaza en échange de la libération de tous les otages, a rapporté lundi le site américain Axios.

Le Qatar, qui a joué le rôle de médiateur lors d'un précédent accord de trêve et de libération de détenus, a contesté mardi ces informations.


Les fuites dans les médias sont incomplètes
"ou complètement fausses"
, a affirmé le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed al-Ansari, sans vouloir en dire davantage sur les négociations qui se poursuivent, selon lui, avec
"force".

D'après le site Axios, la proposition israélienne n'implique pas la fin de la guerre à Gaza ni même une solution politique, mais une seconde trêve après celle d'une semaine qui avait permis la libération d'une centaine d'otages fin novembre, emmenés à Gaza lors de l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre, en échange d'au moins 240 détenues palestiniens écroués en Israël.

Or, selon les autorités israéliennes, sous pression des familles pour accepter un accord de libération, 132 otages sont toujours dans la bande de Gaza, parmi lesquels 28 sont présumés morts.


La proposition d'Israël prévoit le retour des otages vivants et des dépouilles en plusieurs phases dont la première comprendrait des femmes et des hommes âgés de plus de 60 ans, d'après Axios.


"Cessez-le-feu durable"


Dans le cadre de ce plan, Israël et le Hamas devaient s'entendre à l'avance sur le nombre de détenus palestiniens libérés en échange de chaque otage selon sa catégorie, puis négocier le nom de chaque Palestinien, poursuit Axios.


Ce plan prévoit également un redéploiement des soldats israéliens hors des principales villes de Gaza, et le retour graduel des centaines de milliers de personnes déplacées du nord vers le sud de Gaza pour tenter d'échapper aux violences, toujours d'après le site américain.

Lors d'une conférence de presse à Doha, le chef de la diplomatie qatarie a déclaré pour sa part que "
le seul moyen de sortir (du conflit) était de négocier et d'instaurer un cessez-le-feu durable entre les deux parties".

La parution de l'article d'Axios intervient alors que le premier conseiller du président américain Joe Biden pour le Moyen-Orient, Brett McGurk, se rend cette semaine en Égypte et au Qatar.


Le Wall Street Journal avait avancé dimanche que les États-Unis, l'Égypte et le Qatar tentent de convaincre Israël et le Hamas de s'accorder sur la libération des otages sur une période de 90 jours en échange notamment d'un retrait israélien de Gaza.


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