Crédit Photo : Sanjay KANOJIA / AFP
Le chef du parti indien du Congrès, Rahul Gandhi (à droite), salue ses partisans depuis le sommet d'un véhicule lors du roadshow "Bharat Jodo Yatra" Prayagraj le 18 février 2024.
Le principal chef de l'opposition indienne, Rahul Gandhi, a obtenu sa libération sous caution mardi dans une affaire de diffamation intentée contre lui par le ministre de l'Intérieur, a annoncé son avocat Santosh Pandey.
Rahul Gandhi, 53 ans, comparaissait devant un tribunal de l'État d'Uttar Pradesh (nord) pour avoir fait allusion aux démêlés judiciaires du ministre de l'Intérieur Amit Shah, grand confident du Premier ministre Narendra Modi, en disant de lui qu'il était
L'affaire remonte à 2018. Une plainte avait été déposée immédiatement par un responsable du parti au pouvoir.
M. Shah a été accusé d'avoir ordonné à la police de procéder à l'exécution extrajudiciaire d'un gangster en 2005 et de deux autres personnes alors qu'il était ministre de l'Intérieur dans l'État du Gujarat.
Il a été brièvement emprisonné avant d'être acquitté des accusations de meurtre, d'extorsion et d'enlèvement en 2014, après la large victoire aux élections de Narendra Modi et son parti, le Bharatiya Janata Party (BJP).
Rahul Gandhi fait face à au moins dix autres plaintes en diffamation et il a été brièvement empêché de siéger au Parlement l'an dernier après avoir été condamné pour diffamation dans une autre affaire.
L'opposition accuse le gouvernement indien d'instrumentaliser le système judiciaire pour cibler ses rivaux politiques, avec plusieurs personnalités de l'opposition actuellement visées par des enquêtes.
Rahul Gandhi est descendant de la première dynastie politique indienne. Il est le fils de Rajiv (et Sonia) Gandhi, petit-fils d'Indira Gandhi et arrière-petit-fils du dirigeant indépendantiste Jawaharlal Nehru, tous anciens Premiers ministres.
Il est l'une des figures de proue d'une alliance d'opposition qui cherche à défier Narendra Modi lors des élections générales prévues en avril.
Son parti, le Congrès, était autrefois la force dominante de la politique indienne, mais M. Gandhi, considéré comme déconnecté des préoccupations des Indiens ordinaires, a perdu deux élections face à M. Modi et son parti nationaliste hindou.
L'année dernière, il a été reconnu coupable de diffamation et condamné à une peine de deux ans de prison qui a été suspendue par une juridiction supérieure, mais qui a suscité des inquiétudes quant au recul de la démocratie dans le pays le plus peuplé du monde.
La semaine dernière, son parti a indiqué que les autorités avaient gelé ses comptes bancaires après un contrôle fiscal et lui réclamaient 2,1 milliards de roupies (25,3 millions de dollars).
D'autres contrôles financiers ont été diligentés visant plusieurs leaders d'opposition, et sont toujours en cours.
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