France: des syndicats agricoles appellent au blocus de Paris

19:0325/01/2024, jeudi
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Un feu a été déclenché par des agriculteurs français bloquant l'autoroute A9 lors d'une manifestation organisée par le syndicat agricole français FDSEA afin de protester contre les problèmes affectant leur secteur, notamment concernant la fiscalité et la baisse des revenus, à Nîmes, dans le sud-est de la France, le 25 janvier 2024.
Crédit Photo : SYLVAIN THOMAS / AFP
Un feu a été déclenché par des agriculteurs français bloquant l'autoroute A9 lors d'une manifestation organisée par le syndicat agricole français FDSEA afin de protester contre les problèmes affectant leur secteur, notamment concernant la fiscalité et la baisse des revenus, à Nîmes, dans le sud-est de la France, le 25 janvier 2024.

La FDSEA Île-de-France (Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles) et Jeunes Agriculteurs Île-de-France appellent à bloquer Paris dès vendredi matin, avant les annonces qui seront dévoilées par le Premier ministre Gabriel Attal dans la journée.

Alors que la crise agricole s'amplifie dans tout le pays avec de nombreux blocages en cours sur plusieurs grands axes routiers et autoroutiers, la Confédération générale du travail (CGT) demande de son côté à ses militants de rejoindre le mouvement.


Dans un communiqué de presse publié jeudi, le puissant syndicat appelle
"partout où c'est possible, à créer les conditions permettant de faire converger les revendications des salarié·es, des travailleuses et des travailleurs agricoles et des agricultrices et des agriculteurs".

"Nos échanges doivent permettre d'élargir la mobilisation et de créer des convergences sur les moyens de bien vivre de son travail, de bien manger, tout en protégeant notre santé et celle de la planète. D'ores et déjà, la CGT a pris contact avec la Confédération paysanne et le Mouvement de défense des exploitants familiaux (Modef)"
, est-il par ailleurs précisé.

Sur le terrain, plusieurs préfectures ont été ciblées ces dernières heures notamment à Agen et Poitiers où du fumier et du lisier ont été déversés devant les bâtiments officiels en marge de manifestations spontanées.

Du purin et de la laine ont, par ailleurs, été déversés devant la préfecture de Toulon dans le Var tandis que plusieurs commerces ont été ciblés dans les mêmes conditions.


Dans la périphérie d'Agen, un supermarché E.Leclerc a vu une partie de sa toiture s'effondrer après un jet de lisier.


La circulation est également particulièrement difficile ce jeudi dans une bonne partie du pays avec des blocages aux abords de Toulouse, Pau, Biarritz, ou encore Montélimar.

Une première réponse du gouvernement est attendue dès vendredi avec des annonces qui doivent être faites dans la journée par le Premier ministre Gabriel Attal.


Mardi, Emmanuel Macron indiquait dans une publication sur le réseau social X, avoir demandé au gouvernement
"d'être pleinement mobilisé pour apporter des solutions concrètes aux difficultés"
rencontrées par les agriculteurs.

De son côté, le ministère de l'Intérieur a envoyé, mercredi soir, des directives aux préfets, leur demandant de faire preuve de
"grande modération"
dans les opérations de maintien de l'ordre concernant la mobilisation des agriculteurs.

"C'est en dernier recours que les effectifs de maintien de l'ordre déployés aux abords de bâtiments publics seront autorisés à intervenir, et dans le seul cas où l'intégrité des personnes serait menacée ou les bâtiments exposés à de graves dégradations"
ordonnait Gérald Darmanin.

Pour l'heure, les blocages routiers et opérations coups de poing n'ont pas fait l'objet d'interventions particulières de la part des autorités.


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