Cette initiative, annoncée par la porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, lors du compte rendu du conseil des ministres, ce mercredi, intervient dans un contexte de grogne croissante des agriculteurs, qui s'étend chaque jour à l'ensemble de l'Hexagone.
Cette nation agricole nous lance un appel. Nous l'avons entendu et nous allons continuer à lui répondre.
La situation actuelle est tendue, comme le démontre l'ultimatum lancé par la FNSEA de Seine-et-Marne. Cyrille Milard, président de la FNSEA 77, a présenté à la radio française leur stratégie actuelle de sensibilisation des Français et a mis en garde contre un possible blocage de l'Île-de-France si le gouvernement ne répond pas à leurs exigences.
On ne bloque pas.
Soulignant l'urgence de la situation, il a ajouté:
Si le gouvernement ne nous a pas donné de réponses claires et précises dans 10 jours... on bloquera toute l'Île-de-France.
Cette menace de blocage, selon Milard, est un moyen de communication ultime pour attirer l'attention sur leurs revendications et obtenir une réponse du gouvernement.
Le secteur agricole français fait face à de nombreux défis: volatilité des prix, réglementations environnementales strictes et coûts de production élevés.
Face à une série de difficultés, notamment économiques, les agriculteurs de France prévoient des mobilisations massives dès le 25 janvier. Ce mouvement reflète une tendance européenne, avec des manifestations similaires en Roumanie, Pologne, Pays-Bas et Allemagne, alors que la crise agricole dépasse les frontières nationales, marquant un enjeu majeur pour l'Union européenne.
Dans ce contexte, le chef d'État français a demandé, ce mardi, aux préfets de rencontrer les agriculteurs de son pays afin de discuter directement de leurs préoccupations. En parallèle, des ministres tels que Marc Fesneau, en charge de l'Agriculture, et Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, se sont rendus sur le terrain pour engager le dialogue avec les agriculteurs.
Cette mobilisation intervient dans un contexte où l'agriculture européenne est sous pression.
Les défis climatiques, la suradministration et les normes environnementales pèsent lourdement sur le secteur. De plus, la concurrence internationale, notamment avec des pays comme l'Ukraine, soulève des inquiétudes parmi les agriculteurs français.