Le Premier ministre de Papouasie-Nouvelle-Guinée, James Marape, à Sydney, le 12 décembre 2024.
Le Premier ministre de Papouasie-Nouvelle-Guinée critique vivement la sortie des États-Unis de l'Accord de Paris, la qualifiant de "totalement irresponsable".
Le Premier ministre de Papouasie-Nouvelle-Guinée a exhorté dimanche le président Donald Trump à revenir sur sa décision de retirer les États-Unis de l'Accord de Paris sur le climat, qualifiant cette initiative de
"totalement irresponsable"
et
"moralement erronée".
Dans un communiqué, le Premier ministre James Marape s'est dit
"très inquiet"
pour son pays ainsi que pour d'autres nations insulaires du Pacifique menacées par la montée des eaux et les phénomènes météorologiques violents. Dans cette région, l'influence diplomatique et militaire croissante de la Chine rivalise avec celle, plus traditionnelle, des États-Unis.
"Je demande au président Trump de reconsidérer sa décision de retirer les États-Unis de l'Accord de Paris"
, a déclaré M. Marape.
"Les États-Unis sont le deuxième plus grand émetteur mondial de carbone, juste après la Chine"
, a-t-il rappelé.
"Les États-Unis ne ferment aucune de leurs centrales à charbon et décident pourtant de s'abstenir de produire des efforts en faveur du climat. C'est totalement irresponsable"
, a-t-il souligné.
Il a jugé
"très décourageant"
que les États-Unis quittent les négociations sur le climat.
"Le président Trump a le droit d'avoir un programme intitulé 'l'Amérique d'abord', mais il doit nous expliquer comment il compte répondre à la question du changement climatique, car la science ne nous ment pas sur le réchauffement de la planète"
, a-t-il estimé.
"Il est moralement inacceptable qu'il ne soit pas sensible aux questions liées au changement climatique mondial"
, a conclu M. Marape.
Il a également annoncé qu'il aborderait la décision de M. Trump avec les autres membres du Forum des îles du Pacifique, qui regroupe 18 pays et territoires de la région.
Lorsque M. Trump a pris ses fonctions le 20 janvier, il a annoncé la sortie des États-Unis de l'Accord de Paris de 2015, adopté par 195 parties pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
La Papouasie-Nouvelle-Guinée fait partie d'un groupe de pays à risque du Pacifique qui ont demandé début décembre à la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye un avis juridique sur les obligations des pays en matière de protection contre le changement climatique.
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