Mayotte: Saïd Omar Oili quitte le RDPI après sa déclaration "Moi, le ‘petit nègre’, je dois continuer à soutenir le gouvernement ?"

La rédaction
14:0227/01/2025, lundi
Yeni Şafak
Le sénateur de Mayotte Saïd Omar Oili.
Crédit Photo : X /
Le sénateur de Mayotte Saïd Omar Oili.

Le sénateur de Mayotte, Saïd Omar Oili, a annoncé son départ du groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants (RDPI) au Sénat.

Cette décision fait suite au refus du gouvernement d’accéder à sa demande de création d’une commission d’enquête sur la gestion de la crise provoquée par le cyclone Chido, qui a frappé l’île le 14 décembre 2024.

Selon l’élu, la réponse des autorités a été négative sous prétexte qu’il ne fallait pas mettre en cause le gouvernement. Une justification qu’il juge inacceptable face aux souffrances endurées par les Mahorais.


Une colère face aux manquements de l’État


Dans une déclaration choc, le sénateur a exprimé sa frustration face à la gestion de la crise, dénonçant les carences des autorités.
"Moi, le ‘petit nègre’, je dois continuer à soutenir le gouvernement ?"
, a-t-il lancé, illustrant ainsi le sentiment d’abandon de la population mahoraise.

Il souligne que de nombreux habitants ont été laissés sans eau, sans électricité ni nourriture pendant plusieurs jours après le passage du cyclone. Il pointe également du doigt le manque d’informations et de coordination des services de l’État, qui a aggravé la situation sur l’île.

Un élu en première ligne pour Mayotte


Ce n’est pas la première fois que Saïd Omar Oili interpelle le gouvernement sur les problématiques de Mayotte. Il a notamment multiplié les interventions sur:


  • L’immigration clandestine, un enjeu majeur sur l’île.
  • Les catastrophes naturelles, appelant à une meilleure anticipation et gestion des crises.
  • Les conditions de vie des Mahorais, dénonçant régulièrement les inégalités territoriales.

Son insistance à obtenir une commission d’enquête sur le cyclone Chido visait à mettre en lumière les manquements dans la réponse de l’État, une démarche qu’il considère comme essentielle pour éviter de répéter les mêmes erreurs à l’avenir.

Une rupture entre les élus ultramarins et le gouvernement ?


Le départ de Saïd Omar Oili du RDPI illustre une fracture grandissante entre les élus ultramarins et l’exécutif. Ces derniers dénoncent régulièrement un manque de considération pour les spécificités locales et une gestion centralisée et inefficace des crises touchant les territoires d’Outre-mer.


Cette prise de position du sénateur de Mayotte s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes, où les élus ultramarins réclament une plus grande autonomie dans la gestion des affaires locales.

Reste à voir si cette démission fera bouger les lignes ou si elle restera un cri de colère isolé dans un climat politique déjà sous haute tension.


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