Le président du Bélarus, Alexandre Loukachenko.
Le président du Bélarus Alexandre Loukachenko a été réélu dimanche pour cinq ans avec 87,6% des voix, selon un sondage officiel à la sortie des bureaux de vote.
La cheffe de file de l'opposition Svetlana Tikhanovskaïa, forcée à l'exil et dont le mari est emprisonné dans le pays, a de son côté dénoncé depuis Varsovie
"une farce"
, qualifiant le dirigeant de
"criminel"
et exigeant la libération de tous les prisonniers politiques.
L'UE et des ONG de défense des droits humains ont également qualifié cette élection de mise en scène, la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas estimant samedi que M. Loukachenko n'avait
"aucune légitimité".
"Nous avons une démocratie brutale au Bélarus"
, a reconnu le président de 70 ans lors d'une conférence de presse à Minsk à laquelle assistait un journaliste de l'AFP, après avoir voté pour ce scrutin dénué d'enjeu.
Le dirigeant a indiqué que les personnes qui avaient participé aux grandes manifestations inédites contre son pouvoir en 2020 avaient depuis été exclues de certains emplois, affirmant qu'ils pouvaient solliciter une grâce s'ils reconnaissaient
"qu'ils ont eu tort".
"Nous ne poursuivrons pas tout le monde, mais nous les surveillons"
, a-t-il prévenu.
"Nous avons un dossier complet avec toutes leurs photos".
Dimanche, seuls quatre candidats triés sur le volet par le pouvoir ont fait office de faire-valoir.
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