Des centaines d’employés de l’ONU et de civils ont fui vers le Rwanda après la prise de Goma par les rebelles du M23, tandis que des dizaines de soldats congolais se sont "rendus" aux forces de sécurité rwandaises.
Cette évolution intervient après l’annonce par le M23 de son entrée dans Goma, contraignant de nombreux habitants à fuir.
Fuite des civils et tension militaire
Le M23 a intensifié son offensive dans l’est de la RDC, capturant plusieurs villes stratégiques la semaine dernière. Un responsable de la migration a déclaré à la presse, sous couvert d’anonymat:
Des centaines de citoyens congolais, dont des employés de l’ONU, ont fui vers le Rwanda lundi après la capture de Goma par les rebelles.
Des coups de feu sporadiques ont été signalés dans la ville, et un habitant ayant franchi la frontière a confié à Anadolu:
Nous fuyons car il n’y a pas encore de certitude sur la situation sécuritaire.
Bien que certaines vidéos montrent des citoyens accueillant les rebelles, la majorité des commerces de Goma sont restés fermés.
Réactions du gouvernement congolais et de la communauté internationale
L’ONU et plusieurs pays occidentaux, dont la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis, ont exhorté le Rwanda à retirer ses troupes de la RDC.
Crise humanitaire et enjeux géopolitiques
Kinshasa accuse le Rwanda de soutenir militairement les rebelles pour exploiter les richesses minières de la région, des accusations corroborées par des rapports de l’ONU.
Le Rwanda rejette ces allégations, affirmant que le M23 est un mouvement congolais, bien que ses membres parlent le kinyarwanda.
Contexte et tensions persistantes
Kigali accuse à son tour la RDC de collaborer avec les FDLR et les miliciens Wazalendo, responsables du génocide rwandais, pour déstabiliser son gouvernement.
Alors que la situation sécuritaire se détériore, la communauté internationale redoute une escalade du conflit et une crise humanitaire majeure.