Selon le quotidien Libération, la capacité d'accueil des services psychiatriques a baissé dans presque toutes les régions du pays.
Dans la ville de Nantes, le service psychiatrique de l'hôpital Saint-Jacques a été réduit d'un tiers.
Les membres de la Confédération générale du travail (CGT) du Centre hospitalier universitaire (CHU) ont qualifié d'alarmante et de préoccupante la situation à Nantes, qui met en péril la santé des patients.
Le Mans, dans la Sarthe, est lui aussi confronté à une crise des services psychiatriques.
Dans une interview accordée au journal Ouest France, le chef du service de psychiatrie a indiqué que trois unités de lits ont été fermées dans l'hôpital en raison du faible nombre d'infirmières et du fait qu'elles n'ont plus les compétences nécessaires pour répondre aux besoins des patients.
Outre le Mans et Nantes, la capacité d'accueil a également été réduite à Angers en raison d'un manque de personnel, a indiqué un responsable de l'hôpital.
Selon les données de la Fédération hospitalière de France (FHF), la crise sanitaire de Covid-19 a accentué le problème de capacité des hôpitaux. Les hôpitaux qui n'ont pas assez de personnel ont dû fermer des unités d'hospitalisation.
La fermeture du jour au lendemain des urgences d'un hôpital de la région Bretagne, le 30 septembre, a déclenché des protestations. Les manifestants, dont des hommes politiques tels que l'ancien candidat à la présidence Philippe Poutou et le maire de Carhaix Christian Troadec, ont exigé que les urgences de l'hôpital de Carhaix soient ouvertes tous les jours et en continu.
En outre, un bébé de 6 mois serait décédé le 28 septembre en raison de la fermeture du service des urgences de l'hôpital de Carhaix et de l'impossibilité d'intervenir à temps.