Le 20 août dernier, sur la chaine d'informations française CNEWS, du groupe Bolloré, un journaliste a associé la pénurie de médecins aux musulmans déclenchant une avalanche de critique sur la véracité de ses affirmations.
En effet, Amaury Brelet, un journaliste dont les idées sont souvent associées à l'extrême droite, a exprimé sur la chaîne sa vision selon laquelle les médecins évitent de s'installer à Mulhouse en raison d'une prétendue présence musulmane excessive. D’après lui, 30% de la population de cette ville de l’est, située à 150 km au sud de Strasbourg, capitale européenne, serait d’origine musulmane.
En France, les statistiques ethniques étant interdits, il n’est pas possible de mesurer avec certitude le nombre exact de musulmans.
Cette manipulation de la pénurie de médecins à Mulhouse pour pointer du doigt les musulmans est symptomatique d'une approche tendancieuse.
Pénurie de médecin: une réalité française
Cela dit, il est clair que la pénurie de médecins en France est un problème qui préoccupe depuis plusieurs années le système de santé français. Cette situation résulte d'une combinaison de facteurs complexes et interdépendants. Voici quelques éléments à considérer concernant la pénurie de médecins en France.
En outre, il faut aussi citer le fait que les contraintes de la formation médicale et les longues années d'études nécessaires pour devenir médecin peuvent décourager certains étudiants potentiels d'entrer dans la profession.
De même, la pénurie de médecins est souvent plus prononcée dans les zones rurales et périphériques, les médecins préférant s'installer dans les grandes villes où les opportunités sont plus nombreuses.
Réformes envisagées pour sauver le système
Face à cette situation, le gouvernement et les autorités de santé en France ont mis en place plusieurs mesures pour tenter de combattre la pénurie de médecins, notamment en encourageant les médecins à s'installer dans les régions déficitaires en offrant des incitations financières, en augmentant le nombre de places dans les écoles de médecine, et en promouvant de nouveaux modèles de soins collaboratifs.
En effet, selon plusieurs médias français, le gouvernement se prépare à moins rembourser les médicaments et des consultations en 2024. Ces nouvelles mesures pourraient, ainsi, entraîner une augmentation des coûts pour les médicaments et les consultations médicales, suscitant des inquiétudes quant à l'impact sur l'accès aux soins pour les citoyens.
D’après les informations, la première mesure consisterait à doubler le montant du reste à charge pour l'achat de médicaments, ainsi que d'augmenter la participation forfaitaire pour les consultations médicales.
Ces mesures, si elles sont mises en œuvre, pourraient entraîner une hausse significative des coûts supportés par les patients lorsqu'ils recherchent des soins médicaux. L'objectif déclaré de ces mesures est potentiellement de réduire les dépenses de l'État liées à la santé.
Si les coûts des médicaments et des consultations médicales augmentent, cela pourrait potentiellement entraîner des conséquences sociales et de santé publique. Les personnes à faible revenu pourraient être particulièrement touchées, car elles pourraient hésiter à rechercher des soins en raison des coûts plus élevés.
Cela pourrait retarder les diagnostics et les traitements, ce qui pourrait avoir un impact négatif sur la santé à long terme des individus.
De son côté, France Assos Santé, une organisation de défense des droits des patients, a vivement critiqué ces mesures envisagées. Elle estime que cette augmentation des coûts punit financièrement les individus pour leur état de santé et pourrait créer une situation où les personnes malades sont sanctionnées financièrement. Ils soulignent également les défis déjà existants pour accéder à des soins médicaux de qualité et estiment que ces nouvelles mesures pourraient aggraver la situation.
Le fait que l’extrême droite accuse, une fois de plus, les musulmans n’est qu’une énième tentative de faire peser tous les maux de la France sur une partie de la population afin de cacher les incompétences des gouvernements successifs.