Corée du Sud: Le chef de l’armée limogé après une déclaration de loi martiale avortée

12:5712/12/2024, Perşembe
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Le chef d’état-major de l’armée sud-coréenne, le général Park An-su.
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Le chef d’état-major de l’armée sud-coréenne, le général Park An-su.

Le chef d’état-major de l’armée sud-coréenne, le général Park An-su, a été suspendu jeudi après avoir été désigné commandant d’une loi martiale de courte durée décrétée par le président Yoon Suk Yeol la semaine dernière.

Park figure parmi au moins six commandants militaires suspendus dans le cadre des enquêtes sur leur rôle dans la déclaration de loi martiale du 3 décembre par Yoon, selon l’agence Yonhap basée à Séoul.


Après l’annonce de Yoon, un décret militaire interdisant les activités politiques et imposant un contrôle des médias a été publié sous le nom de Park. Cependant, ce dernier a affirmé aux parlementaires qu’il avait appris l’existence de cet ordre via l’allocution télévisée de Yoon le 3 décembre, niant avoir rédigé le décret.


Park avait proposé de démissionner après l’annulation de la loi martiale en raison de son rejet par le Parlement, mais Yoon a refusé sa démission. La tentative avortée d’imposer la loi martiale a déclenché de multiples enquêtes et une crise politique, accompagnée de pressions croissantes pour que Yoon démissionne.

L’ancien ministre de la Défense de Yoon, Kim Yong-hyun, a été arrêté, tandis que le président et ses conseillers font face à des accusations de trahison, d’insurrection et d’autres délits.


Les autorités ont également arrêté Cho Ji-ho, chef de l’Agence nationale de police coréenne, et Kim Bong-sik, responsable de la police métropolitaine de Séoul.

Les deux hommes sont accusés d’avoir ordonné à des officiers d’empêcher des parlementaires d’accéder au complexe parlementaire afin d’éviter l’abrogation du décret de loi martiale. La police cherche à obtenir des mandats d’arrêt dans le cadre de cette enquête élargie.


Yoon a déclaré la loi martiale le 3 décembre, mais 190 parlementaires se sont réunis pour adopter une motion visant à la lever, forçant ainsi le président à revenir sur sa décision. L’incident a conduit à des appels à sa démission, y compris au sein de son propre parti, le People Power Party.

Le chef d’État de 63 ans est le premier président en exercice à faire face à des accusations de trahison et d’insurrection, assorties d’une interdiction de quitter le pays. Il pourrait également être arrêté.


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