"La France appelle Israël à se retirer" de la zone tampon et à "respecter la souveraineté syrienne"

18:0611/12/2024, mercredi
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Un véhicule militaire israélien franchit la clôture en revenant de la zone tampon avec la Syrie, près du village druze de Majdal Shams, situé sur les hauteurs du Golan, le 10 décembre 2024.
Crédit Photo : JALAA MAREY / AFP
Un véhicule militaire israélien franchit la clôture en revenant de la zone tampon avec la Syrie, près du village druze de Majdal Shams, situé sur les hauteurs du Golan, le 10 décembre 2024.

La France a appelé ce mercredi Israël à "se retirer" de la zone tampon du Plateau du Golan, ainsi qu'au "respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la Syrie".

"Comme l'a indiqué l'Organisation des Nations Unies, tout déploiement militaire dans la zone de séparation entre Israël et la Syrie constitue une violation de l'accord sur le désengagement de 1974, qui doit être respecté par ses signataires, Israël et la Syrie"
, a déclaré le Quai d'Orsay dans un communiqué.

La déclaration intervient alors que l'armée israélienne a intensifié ses frappes en Syrie et a franchi les limites de la zone tampon du Golan, sous contrôle de l'ONU.

Le ministère français des Affaires étrangères a également réaffirmé son appui à la mission des Casques bleus dans cette zone sensible:


La France renouvelle son plein soutien à la Force des Nations unies chargée d'observer le désengagement (FNUOD) dans le Golan, dont la sécurité doit être préservée.

Pour rappel, l'accord sur le désengagement de 1974, signé entre Israël et la Syrie sous l'égide des Nations unies, vise à mettre fin aux hostilités qui avaient suivi la guerre du Kippour de 1973.

Il établit une zone tampon démilitarisée dans le Plateau du Golan, surveillée par la Force des Nations unies chargée d'observer le désengagement (FNUOD).


Cet accord interdit tout déploiement militaire dans cette zone et impose aux deux parties de respecter scrupuleusement ses termes pour prévenir une escalade des tensions.

Ce positionnement s'inscrit dans un contexte marqué par la chute du régime de Bachar al-Assad, contraint de fuir le pays après la prise de Damas par des opposants armés.


Israël, pour sa part, a renforcé ses positions militaires dans la région, et le premier ministre Benjamin Netanyahu a affirmé que la partie du Golan annexée par Israël
"appartient à son pays pour l'éternité".

Dans ce cadre, la France insiste sur la nécessité de respecter les engagements internationaux.
"La souveraineté et l'intégrité territoriale de la Syrie doivent être respectées",
a souligné le Quai d'Orsay, en réponse à une question d'un journaliste.

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