Crédit Photo : FRED TANNEAU / AFP
Le défenseur français de Brest, Julien Le Cardinal, lors du match de football entre le Stade Brestois 29 et le PSV Eindhoven, au stade du Roudourou à Guingamp, le 10 décembre 2024.
Malgré ses succès en Ligue des champions, Brest peine à stabiliser ses performances en championnat. Analyse d'une double facette.
Si Brest continue d'épater en Ligue des champions, le prix de ces exploits à répétition commence à peser, et le club espère désormais récolter les fruits de cette belle aventure en championnat.
"Stade Brestois, Coupe d'Europe ! Stade Brestois, Coupe d'Europe !"
: ce tube, entonné depuis le printemps dernier dans le Finistère sur l'air de la techno belge "Pump It Up !", a résonné dans les travées du Roudourou bien après le coup de sifflet final, mardi soir.
Auteur d'une nouvelle prestation XXL, Brest a fait tomber le PSV Eindhoven (1-0), habitué des joutes européennes et qui avait tenu en échec le Paris SG (1-1) fin octobre.
Avec treize points en six journées, la qualification pour les barrages d'accession aux huitièmes de finale pourrait être officialisée dès mercredi. Une qualification directe pour les huitièmes n'est plus une illusion, avec une chance sur trois (32 %) selon le statisticien Opta.
"Nous ne voulons pas nous fixer de limites"
, a affirmé le directeur sportif Grégory Lorenzi.
"Aujourd'hui, on a 13 points. Est-ce qu'on sera capables d'en prendre plus ? Je n'en sais rien, mais je peux vous dire qu'à chaque fois qu'on entrera sur le terrain, ce sera pour gagner à 100 %"
, a-t-il ajouté.
"Le meilleur des somnifères"
Alors que la soirée se terminait dans la liesse, Lorenzi a rapidement adopté un ton plus pragmatique.
"Les éloges, ça fait toujours plaisir, mais, comme je dis, ça fait aussi partie des meilleurs somnifères pour nous endormir"
, a-t-il averti.
Véritable architecte du miracle permanent qu'est le Stade Brestois grâce à son flair pour le recrutement depuis 2016, Lorenzi a rappelé qu'en championnat, le SB29
et que cela reste
Comme le carrosse de Cendrillon redevenant citrouille à minuit, Brest
"peut redevenir une équipe moyenne"
en championnat, a-t-il regretté.
En Ligue 1, bien que 11e, les Ty Zefs n'ont que trois points d'avance sur la zone rouge, avec huit défaites et 26 buts encaissés en 14 journées, soit un revers de plus et 75 % des buts concédés par rapport à la saison passée.
Mardi, ils ont pourtant été la première équipe depuis neuf mois et 30 rencontres à museler l'attaque du PSV Eindhoven pendant 90 minutes.
"Ça s'est bien goupillé ce soir, parce qu'on n'a pas commis les erreurs grossières répétées lors des derniers matchs"
, a expliqué l'entraîneur Éric Roy.
Si le gardien Marco Bizot a été élu homme du match grâce à quelques parades spectaculaires, le coach a surtout souligné la mobilisation collective.
"Quand on disait qu'il était un petit peu moins décisif que la saison dernière, c'était un constat collectif. Ce soir, en retrouvant ce collectif, il a pu s'exprimer et nous maintenir dans le match", a
détaillé Roy, qui déplore les deux visages si différents de son équipe.
"C'est malheureux à dire, mais il y a forcément quelque chose en plus en C1. Ce petit supplément d'âme, certainement, chez les joueurs qui découvrent cette compétition",
a-t-il constaté.
Mentalement et physiquement, la Ligue des champions puise dans les réserves. Aux six joueurs blessés avant Eindhoven s'est ajouté le défenseur-buteur Julien Le Cardinal, touché aux ischios-jambiers, tandis qu'Abdoulaye Ndiaye a joué tout le match avec une entaille au pied nécessitant sept points de suture à la pause.
Mardi soir, il s'agissait de profiter d'une "soirée qui marquera certainement l'histoire du club", mais Roy pensait déjà à la suite:
"On va essayer de bien récupérer les deux ou trois premiers jours. Après, on préparera ce match contre Nantes (dimanche), qui est très important pour nous".
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