L'Algérie ratifie une convention tripartite avec la Libye et la Tunisie pour la gestion des eaux souterraines

17:2111/12/2024, Çarşamba
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Un accord historique pour la gestion concertée des eaux de la nappe albienne du Sahara, partagé entre l'Algérie, la Libye et la Tunisie, vient d'être ratifié par le président Abdelmadjid Tebboune.
Crédit Photo : AFP /
Un accord historique pour la gestion concertée des eaux de la nappe albienne du Sahara, partagé entre l'Algérie, la Libye et la Tunisie, vient d'être ratifié par le président Abdelmadjid Tebboune.

Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a procédé à la ratification de la convention signée entre l'Algérie, la Libye et la Tunisie en vue d'établir un mécanisme de concertation sur les eaux souterraines partagées au niveau du Sahara septentrional.

Le décret présidentiel de ratification portant le numéro 24-379 a été publié dans le journal officiel de la République algérienne n° 80, récemment mis en ligne sur le site officiel dédié à la publication de ce type de documents.


Le décret précise que la convention est ratifiée
"entre le gouvernement de la République algérienne démocratique et populaire, le gouvernement de l'État de Libye et le gouvernement de la République tunisienne, en vue d'établir un mécanisme de concertation sur les eaux souterraines partagées au niveau du Sahara septentrional, signée à Alger, le 24 avril 2024"
.

Les trois pays avaient décidé, en avril 2024, de créer un mécanisme de concertation pour la gestion des eaux souterraines communes. Un accord avait été signé à cet effet par le ministre algérien de l'Hydraulique, Taha Derbal, le ministre tunisien de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Abdelmonem Belati, et le vice-ministre libyen des Ressources en eau, Mohammed Faraj Qunidi.

L'Algérie, la Tunisie et la Libye se partagent l'une des plus grandes nappes souterraines au monde : la nappe albienne, qui s'étend sur une zone presque deux fois plus grande que la France. Elle est située entre le sud-est algérien, l'ouest de la Libye et le sud de la Tunisie. 70 % de cette nappe sont situés en Algérie, 20 % en Libye et 10 % en Tunisie.


Cette méga-source souterraine contient, selon les estimations des experts, entre 40 000 et 50 000 milliards de m³ d'eau. Ces eaux se trouvent à des profondeurs atteignant parfois 2000 mètres, ce qui rend leur exploitation coûteuse. De plus, un équipement spécifique est nécessaire pour refroidir l'eau extraite, qui jaillit à des températures avoisinant les 60 degrés.

Pour rappel, l'idée de mettre en place un mécanisme de gestion de cette ressource entre les trois pays remonte à 2005, dans le cadre d'un projet de l'Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS).


À l'époque, les autorités algériennes, tunisiennes et libyennes avaient décidé d'adopter une gestion concertée de leurs ressources en eaux profondes. Un accord avait été conclu pour une exploitation équitable et raisonnable de cette nappe, dont le suivi est confié à l'OSS.


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