Un journaliste chinois libéral, déjà détenu depuis 2022, a été formellement accusé d'espionnage, selon une association de défense des médias, dernière illustration du recul de la liberté de la presse en Chine ces dernières années.
Connu pour sa liberté de ton, Dong Yuyu, 61 ans, écrivait des éditoriaux dans le pourtant conservateur Quotidien de la Clarté (Guangming Ribao), propriété du Parti communiste au pouvoir.
Il avait été arrêté en février 2022 alors qu'il déjeunait à Pékin avec un diplomate japonais, selon un communiqué publié lundi par sa famille et consulté par le Comité de protection des journalistes (CPJ), basé aux Etats-Unis.
Le diplomate avait été libéré après quelques heures d'interrogatoire, avait indiqué l'an passé le ministère japonais des Affaires étrangères. Mais le journaliste est resté en détention.
Elle espère que ces accusations fabriquées de toutes pièces seront abandonnées.
Les appels de l'AFP au Quotidien de la Clarté et au Parquet à Pékin sont restés sans réponse.
Des articles de Dong Yuyu avaient également été publiés dans les éditions en chinois des quotidiens américain New York Times et britannique Financial Times.
Les autorités contrôlent étroitement le contenu des médias et les ressortissants chinois qui travaillent pour des médias étrangers font parfois l'objet de pressions.
La Chine est après l'Iran le deuxième pays au monde qui emprisonne le plus de professionnels des médias, avec 48 journalistes derrière les barreaux, selon un dernier bilan effectué en décembre par le CPJ.