Rappelant qu'un total de quatre journalistes ont subi le même sort cette année dans l'Hexagone, le cofondateur de Disclose a rappelé que huit autres journalistes ont également été convoqués par la DGSI en 2019.
"C’est une inquiétante dérive pour la liberté de la presse en France qui crée un climat malsain pour notre démocratie"
, a-t-il déploré, s'interrogeant s'il est
"encore possible d’enquêter sur l’armée française".
Les autorités hexagonales reprochent aux trois journalistes d'investigation, d'avoir publié sur
, en mars 2018, des informations relatives à des faits de favoritisme dans des marchés publics au sein du ministère des Armées.
L'enquête de Geoffrey Livolsi, Benoît Collombat et Jacques Monin, avait révélé que certains hauts gradés avaient favorisé, pendant plusieurs années, des sociétés privées dans l’attribution de contrats de transport militaire, notamment au sein du dispositif
au Sahel.
Soulignant que
"ces informations étaient et restent d’intérêt public",
le cofondateur de Disclose rappelle que celles-ci font l’objet d’une enquête du Parquet national financier (PNF) pour favoritisme et trafic d’influence depuis 2017.