Le couvre-feu, la coupure d'Internet et les patrouilles militaires se sont poursuivis, mardi, pour réprimer les troubles qui ont fait au moins 187 morts à travers le Bangladesh, suite à la réforme des emplois dans le secteur public.
Le gouvernement a imposé un couvre-feu, ainsi que le déploiement de l'armée, dans la nuit de vendredi à samedi. Celui-ci a été prolongé jusqu'à jeudi.
Les manifestations sont devenues violentes, la semaine dernière, après que des policiers et des milices du parti au pouvoir, la Ligue Awami, ont ouvert le feu sur les manifestants. Selon le docteur Bachchu Mia, directeur du Dhaka Medical College Hospital, 70 à 80 personnes en moyenne ont été quotidiennement admises à l'hôpital depuis mardi dernier.
Au moins 187 personnes ont été tuées et des centaines d'autres blessées depuis mardi dernier. Parmi elles, 13 sont mortes à l'hôpital ce lundi, a rapporté le journal national Prothom Alo, mardi.
Accusées de violences, plus de 2 000 personnes, pour la plupart des membres du parti nationaliste du Bangladesh et du Jamaat-e-Islami, ont été arrêtées dans tout le pays. Les manifestations se sont multipliées dans ce pays d'Asie du Sud, depuis la semaine dernière, pour protester contre l'application du système de quotas de 56 % dans les emplois du secteur public, tandis que le gouvernement fermait des établissements d'enseignement en réponse à l'agitation.
Le flux d'informations en provenance du Bangladesh a été minimal et la plupart des médias locaux n'ont pas pu mettre à jour leurs sites web en raison de la coupure de l'internet depuis jeudi dernier. Les services internet à large bande devraient être rétablis dans la nuit de mardi à mercredi.