Arsenal a enfin forcé le verrou des quarts de finale de la Ligue des champions, en mettant au tapis un FC Porto plus expérimenté mais emporté au bout du suspense et des tirs au but (1-0, 4-2 t.a.b.).
Le capitaine Martin Odegaard, l'ailier vedette Bukayo Saka et les deux recrues stars de l'été, Kai Havertz et Declan Rice, n'ont eux pas tremblé pour offrir à leurs supporters, extatiques, la nuit dont ils rêvaient depuis une petite éternité.
La manche retour a été moins éclatante qu'à l'époque de Samir Nasri et Nicklas Bendtner (5-0), mais l'explosion de joie n'en a pas été moins forte au regard du scénario, tendu et indécis.
À l'échelle d'Arsenal, ce retour au sommet avait le goût de l'ivresse et les supporters l'ont fait comprendre en transformant l'Emirates, enceinte à la ferveur parfois contenue, en chaudron alimenté de la première à la dernière minute.
Cette équipe d'Arsenal, revenue en C1 après sept ans d'absence, a trouvé les ressources pour surpasser patiemment mais avec détermination un club habitué aux joutes continentales, guidé par l'insubmersible Pepe, 41 ans, trois titres et 120 matches de Ligue des champions au compteur.
La jeunesse de William Saliba, Rice ou Saka l'a finalement emporté en brisant au passage les échecs de leurs aînés, éliminés sept fois d'affilée en huitièmes de finale entre 2011 et 2017.
Fort de l'avantage acquis à l'aller, le FC Porto a joué le coup à l'ancienne, pourtant. Les joueurs de Sergio Conceiçao ont tout fait pour casser le rythme, et l'ambiance, avec des remises en jeu retardées et des circuits de passes au ralenti derrière.
Cela a considérablement agacé les fans anglais et produit l'effet escompté, d'abord, avec des Gunners s'épuisant à exercer un pressing constant, mais souvent trop peu utile.
Saka a fait chauffer les gants de Diogo Costa (13e) et il a fallu encore près d'une demi-heure à Arsenal pour cadrer sa deuxième frappe, mais avec réussite cette fois.
Le passeur norvégien a failli enfiler la cape de super-héros en marquant à son tour (67e), mais l'arbitre français Clément Turpin a sanctionné un très léger tirage de maillot de Kai Havertz sur Pepe dans l'action menant au but.
De l'autre côté du terrain, les Dragons au maillot bleu et blanc n'ont eux craché que des flammèches que David Raya a éteint sans frayeur, avant de devenir le héros de la dernière séance.
Même Galeno, redouté après son but de l'aller et pour sa dynamique récente (six buts et trois passes décisives en six matches), n'a rien montré ou presque jusqu'à son tir au but arrêté par l'Espagnol.
L'actuel leader de Premier League connaîtra l'identité de son futur adversaire des quarts vendredi lors d'un tirage au sort fréquenté par des gros poissons comme le Bayern Munich, le FC Barcelone, le Real Madrid, le Paris Saint-Germain et le tenant du titre Manchester City, entre autres.