Corée du Sud: le responsable anticorruption promet d'arrêter le président destitué alors que les mandats d'arrêt sont prolongés

18:037/01/2025, Tuesday
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La résidence présidentielle du président sud-coréen Yoon Suk Yeol, à Séoul, le 6 janvier 2025.
Crédit Photo : Jung Yeon-je / AFP
La résidence présidentielle du président sud-coréen Yoon Suk Yeol, à Séoul, le 6 janvier 2025.

Le principal enquêteur anticorruption de Corée du Sud a annoncé mardi une "deuxième tentative" pour arrêter le président destitué Yoon Suk Yeol, après qu’un tribunal ait prolongé le mandat d’arrêt à son encontre.

Prolongation du mandat d'arrêt


Le tribunal de district de l’ouest de Séoul a approuvé une prolongation du mandat d’arrêt initial, émis par le Bureau d’enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires, après l’expiration du premier lundi.

Oh Dong-woon, le chef de l’organisme anticorruption, a présenté des
"excuses sincères"
en reconnaissant que son équipe avait été
"insuffisamment préparée"
pour exécuter le premier mandat, faisant état de
"nombreux imprévus"
, rapporte l’agence Yonhap News basée à Séoul.

Tentative échouée et nouveaux plans


Vendredi dernier, une tentative d’arrestation de Yoon avait échoué après un face-à-face tendu de cinq heures avec la sécurité présidentielle. Oh Dong-woon a toutefois assuré les législateurs que cette fois-ci, l’organisme anticorruption
"se préparerait minutieusement"
, qualifiant cette nouvelle tentative de
"dernière opportunité".

Le mandat sera exécuté en collaboration entre la police et le Bureau d’enquête sur la corruption, après que la sécurité présidentielle ait entravé l’opération précédente.

Contexte historique et implications


C’est la première fois dans l’histoire de la Corée du Sud qu’un mandat d’arrêt est émis contre un président en exercice. Destitué le 14 décembre dernier, Yoon Suk Yeol fait face à des accusations graves, notamment de trahison et d’insurrection, liées à une tentative de loi martiale ratée le 3 décembre.


Yoon attend désormais un procès devant la Cour constitutionnelle, qui déterminera s’il sera définitivement évincé ou rétabli dans ses fonctions. La décision pourrait prendre jusqu’à six mois.

Enquêtes en cours sur la sécurité présidentielle


Parallèlement, la police a convoqué Park Chong-jun, chef de la sécurité présidentielle, pour une troisième fois dans le cadre d’une enquête sur ses actions présumées visant à bloquer l’exécution du mandat d’arrêt contre Yoon.


Accusé d’
"entrave aux fonctions publiques"
, Park pourrait faire l’objet d’un mandat d’arrêt si sa coopération avec les autorités n’est pas jugée satisfaisante. La sécurité présidentielle a indiqué que Park
"prévoit de coordonner la date de l’interrogatoire après la désignation d’un avocat".

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