La Corée du Nord revendique un tir de missile hypersonique

12:027/01/2025, mardi
AFP
Le lancement d'un missile hypersonique dans un lieu non divulgué en Corée du Nord, le 6 janvier 2025.
Crédit Photo : STR / KCNA VIA KNS / AFP
Le lancement d'un missile hypersonique dans un lieu non divulgué en Corée du Nord, le 6 janvier 2025.

La Corée du Nord a affirmé mardi avoir testé avec succès un nouveau "missile hypersonique", visant, selon le dirigeant Kim Jong Un, à dissuader "tous les rivaux" dans la région Pacifique.

Cet essai, qui a eu lieu lundi, intervient en pleine visite du secrétaire d'État américain Antony Blinken en Corée du Sud, et deux semaines avant l'investiture de Donald Trump à la présidence des États-Unis.


Un missile pour renforcer la dissuasion nucléaire


Le
"missile balistique hypersonique de portée intermédiaire"
est destiné à
"renforcer progressivement la dissuasion nucléaire du pays"
, a déclaré Kim Jong Un, présent au lancement avec sa fille, Ju Ae. Cette arme, selon lui,
"dissuadera de manière fiable tous les rivaux de la région Pacifique susceptibles de menacer la sécurité de notre État"
, a rapporté l'agence officielle KCNA.

Selon KCNA, le missile intègre un
"nouveau composé de fibre de carbone"
pour le corps du moteur, permettant une portée et une manœuvrabilité accrues. Cependant, la maîtrise de cette technologie reste complexe en raison de la faible résistance du matériau aux hautes températures.

Un missile est qualifié d'hypersonique lorsqu'il dépasse cinq fois la vitesse du son (6 000 km/h). Lors de cet essai, le missile nord-coréen aurait atteint une vitesse de Mach 12 et parcouru 1 500 kilomètres avant de s'abîmer en mer du Japon, également appelée mer de l'Est par les Coréens.

Déclarations et réactions internationales


Kim Jong Un a assuré que ce missile visait uniquement à défendre le pays, tout en affirmant qu'il était capable de
"porter un coup militaire sérieux à un rival"
.

Yang Moo-jin, président de l'Université des études nord-coréennes, a indiqué que cette technologie, maîtrisée uniquement par la Russie, la Chine et les États-Unis, représente une avancée significative pour Pyongyang.

Cependant, l'état-major interarmées sud-coréen a contesté certaines informations communiquées par KCNA, estimant que la distance parcourue par le missile était de 1 100 kilomètres et non de 1 500 kilomètres.
"La Corée du Nord est experte en propagande et exagérations"
, a déclaré Lee Sung-joon, porte-parole de l'état-major sud-coréen.

Un message adressé aux États-Unis


Les analystes estiment que ce lancement envoie un signal fort à Washington. Kim Jong Un chercherait à repositionner les négociations avec les États-Unis, non plus sur une dénucléarisation, mais sur un contrôle des armes nucléaires pour réduire les menaces.


Depuis 2022, la Corée du Nord a inscrit son statut de puissance nucléaire dans sa Constitution et a multiplié les essais d'armes interdites par l'ONU, renforçant ainsi sa position stratégique.

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