Profondément englué dans la crise après un enchaînement - extrêmement rare pour le club bavarois - de trois défaites à la mi-février, le Bayern s'est offert une petite bouffée d'air devant ses 75 000 spectateurs pour poursuivre l'aventure européenne.
Et qui d'autre que Harry Kane, meilleur buteur munichois cette saison et recruté à prix d'or (plus de 100 millions d'euros) afin de se montrer décisif dans les soirées européennes, pour remettre le train bavarois sur de bons rails.
Les Munichois ont poursuivi leur pressing sur le but laziale, et ont à nouveau trouvé la faille dans la muraille romaine dans le temps additionnel de la première période, sur un but de renard des surfaces de Thomas Müller.
Sur un corner tiré par Guerreiro et repoussé au premier poteau, Matthijs de Ligt a repris de volée et Müller, couvert par Felipe Anderson a su mettre sa tête pour libérer l'Allianz Arena.
En seconde période, Kane s'est encore une fois retrouvé idéalement placé pour reprendre une frappe de Leroy Sané, repoussée tant bien que mal par le gardien de la Lazio Ivan Provedel, pour pousser la balle dans le but vide et offrir une fin de match moins stressante à son équipe.
Kane a été l'homme du match avec Müller, l'avant-centre allemand de 34 ans étant impliqué sur les trois buts de la soirée parfaite pour le Bayern.
Dans son histoire en Ligue des champions, le Bayern n'avait inversé la tendance négative d'un match aller perdu qu'à trois reprises (sur 14 matches) en 2015 contre Porto, en 2012 contre Bâle et 2007 contre le Real Madrid.
Quelle que soit l'issue du tirage le vendredi 15 mars, le Bayern sera dans la position de l’outsider en quarts. Car le club munichois traverse depuis des semaines une forte tempête qui fait fortement tanguer le bateau de la Benner Strasse, le siège du club dans le sud de la ville.
Le club a décidé de mettre un terme au contrat de l'entraîneur Thomas Tuchel à la fin de la saison le 30 juin 2024, une année avant l'échéance initiale, quelques jours après la défaite à Bochum le 18 février.
C'est d'ailleurs un Bayern convalescent qui s'est débarrassé du piège tendu par une très faible Lazio Rome mardi soir, avec une grosse frayeur juste avant l'ouverture du score de Kane, quand Ciro Immobile, seul au second poteau, n'a pas réussi à cadrer une tentative de la tête.