L'opposant González Urrutia "sera arrêté" s'il "pose un pied" au Venezuela, dit le ministre de Intérieur

12:267/01/2025, Salı
AFP
Une photo diffusée par le ministère de l'Intérieur et de la Justice du Venezuela montre le ministre de l'Intérieur du Venezuela, Diosdado Cabello, s'exprimant lors d'une conférence de presse à Caracas le 6 janvier 2025.
Crédit Photo : Handout / Ministère de l'Intérieur et de la Justice du Venezuela / AFP
Une photo diffusée par le ministère de l'Intérieur et de la Justice du Venezuela montre le ministre de l'Intérieur du Venezuela, Diosdado Cabello, s'exprimant lors d'une conférence de presse à Caracas le 6 janvier 2025.

L'opposant vénézuélien Edmundo Gonzalez Urrutia, qui revendique la victoire à la présidentielle du 28 juillet et doit être reçu par Joe Biden lundi, sera "arrêté" s'il "pose un pied" au Venezuela, a affirmé le ministre de l'Intérieur Diosdado Cabello.

L'opposant vénézuélien Edmundo Gonzalez Urrutia, qui revendique la victoire à la présidentielle du 28 juillet et doit être reçu par Joe Biden lundi, sera
"arrêté"
s'il
"pose un pied"
au Venezuela, a affirmé le ministre de l'Intérieur Diosdado Cabello.

"Je le recevrai avec plaisir"
, a ironisé lors d'une conférence de presse le ministre, après que l'opposant a promis de revenir dans ce pays sud-américain pour prendre le pouvoir le 10 janvier, date prévue de l'investiture du sortant Nicolas Maduro pour un troisième mandat (2025-2031).

"Que M. Gonzalez Urrutia le sache, à peine il aura posé un orteil au Venezuela, il sera arrêté. S'il pose un pied au Venezuela, il sera arrêté et jugé"
, a-t-il ajouté.

M. Gonzalez Urrutia, en pleine tournée internationale, a demandé dimanche le soutien de l'armée dont le haut commandement a affiché une
"loyauté inconditionnelle"
au pouvoir en place.

"Le 10 janvier, par la volonté souveraine du peuple vénézuélien, je dois assumer le rôle de commandant en chef"
, a assuré cet ancien ambassadeur de 75 ans dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, tandis que la grande figure d'opposition Corina Machado a appelé à manifester le 9 janvier.

M. Cabello a répondu en assurant que
"le calme régnait dans les casernes"
. Un large déploiement de forces de sécurité a été ordonné dans les rues.

Le président socialiste Nicolas Maduro, dont la victoire avait été validée par la Cour suprême le 22 août, a été proclamé vainqueur avec 52% des voix par le Conseil national électoral (CNE) qui n'a cependant pas publié les procès-verbaux des bureaux de vote, comme le prévoit la loi, alléguant un piratage informatique. Une explication jugée peu crédible par de nombreux observateurs.


L'opposition, qui a publié les procès-verbaux fournis par ses scrutateurs, assure que son candidat Edmundo Gonzalez Urrutia a obtenu plus de 67% des voix.

M. Gonzalez Urrutia, qui a pu quitter le pays pour l'exil en Espagne en septembre, effectue une tournée diplomatique internationale avec des visites notamment à Washington et Buenos Aires.


La répression des manifestations après l'annonce de la victoire de M. Maduro a fait 28 morts et environ 200 blessés, et plus de 2.400 personnes ont été arrêtées. Au moins trois personnes arrêtées sont mortes en prison.

"Le Venezuela est en paix. Ceux qui veulent troubler la paix, paieront les conséquences"
, a encore averti M. Cabello.

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