Le Premier ministre libanais par intérim, Najib Mikati, a réclamé lundi un calendrier précis pour finaliser le retrait israélien du sud du Liban avant l'expiration du délai de 60 jours, soulignant que toute prolongation du cessez-le-feu par Israël est "catégoriquement inacceptable".
Les déclarations de Mikati ont été faites lors de sa rencontre avec l'envoyé américain Amos Hochstein à Beyrouth, selon l'Agence nationale d'information (ANI) libanaise.
L'agence a rapporté que Mikati a discuté des progrès réalisés depuis l'annonce des arrangements de sécurité liés au cessez-le-feu.
L'une des principales dispositions du cessez-le-feu prévoit un retrait progressif d'Israël au sud de la Ligne bleue sous 60 jours, accompagné du déploiement des forces militaires et de sécurité libanaise le long de la frontière, des points de passage et des régions méridionales.
Par ailleurs, le diffuseur public israélien Kan a rapporté qu'Israël envisage de prolonger sa présence au Liban au-delà du délai de 60 jours stipulé par l'accord, en vigueur depuis le 27 novembre. Citant des sources anonymes, le diffuseur a ajouté:
L'armée israélienne estime nécessaire de conserver certaines positions militaires au Liban, même au-delà de 90 jours.
Nous soumettons ces développements aux nations qui ont négocié l'accord et au comité chargé de superviser sa mise en œuvre.
L'accord stipule que les forces libanaises seront les seules autorisées à porter des armes dans le sud du Liban. Il impose le démantèlement des infrastructures militaires et la saisie des armes non autorisées, tout en affirmant que ces engagements ne compromettent pas le droit inhérent d'Israël ou du Liban à l'autodéfense.
L'agression israélienne au Liban a fait 4 063 morts et 16 663 blessés, dont un grand nombre de femmes et d'enfants, et a déplacé environ 1,4 million de personnes. La majorité des pertes humaines et des déplacements ont eu lieu après l'escalade du 23 septembre.