Liban: Mikati exige un calendrier clair pour le retrait israélien du sud du pays

La rédaction
10:447/01/2025, mardi
Yeni Şafak
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Le Premier ministre libanais par intérim, Najib Mikati.
Crédit Photo : Fadel ITANI / AFP / Archive
Le Premier ministre libanais par intérim, Najib Mikati.

Le Premier ministre libanais par intérim, Najib Mikati, a réclamé lundi un calendrier précis pour finaliser le retrait israélien du sud du Liban avant l'expiration du délai de 60 jours, soulignant que toute prolongation du cessez-le-feu par Israël est "catégoriquement inacceptable".

Les déclarations de Mikati ont été faites lors de sa rencontre avec l'envoyé américain Amos Hochstein à Beyrouth, selon l'Agence nationale d'information (ANI) libanaise.


L'agence a rapporté que Mikati a discuté des progrès réalisés depuis l'annonce des arrangements de sécurité liés au cessez-le-feu.


Le cessez-le-feu, fragile, entré en vigueur le 27 novembre 2024, a mis fin à plusieurs mois de tirs croisés entre Israël et le Hezbollah, débutés le 8 octobre 2023 et ayant dégénéré en une guerre à grande échelle le 23 septembre 2024.

L'une des principales dispositions du cessez-le-feu prévoit un retrait progressif d'Israël au sud de la Ligne bleue sous 60 jours, accompagné du déploiement des forces militaires et de sécurité libanaise le long de la frontière, des points de passage et des régions méridionales.


Mikati a réitéré son appel pour
"un calendrier clair visant à achever le retrait d'Israël avant l'échéance des 60 jours"
, selon l'agence.

Dimanche, le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a menacé de mettre fin à l'accord de cessez-le-feu si le Hezbollah ne se retirait pas au-delà du fleuve Litani.

Par ailleurs, le diffuseur public israélien Kan a rapporté qu'Israël envisage de prolonger sa présence au Liban au-delà du délai de 60 jours stipulé par l'accord, en vigueur depuis le 27 novembre. Citant des sources anonymes, le diffuseur a ajouté:


L'armée israélienne estime nécessaire de conserver certaines positions militaires au Liban, même au-delà de 90 jours.

Samedi, Kan a également indiqué qu'Israël pourrait informer les États-Unis de son refus de se retirer à temps, invoquant des allégations selon lesquelles
"l'armée libanaise n'a pas respecté les conditions de l'accord et que le Hezbollah se réorganise dans la région"
.

Mikati a averti que
"les violations continues et les discussions sur la prolongation de la présence israélienne dans le cadre du cessez-le-feu sont totalement inacceptables". De plus, il a déclaré à l'agence:

Nous soumettons ces développements aux nations qui ont négocié l'accord et au comité chargé de superviser sa mise en œuvre.

Le Premier ministre a réitéré ses appels à
"mettre fin aux violations sécuritaires israéliennes du cessez-le-feu, arrêter les agressions sur les villes du sud, cesser la destruction systématique des maisons et des infrastructures, et respecter l'espace aérien libanais"
.

L'accord stipule que les forces libanaises seront les seules autorisées à porter des armes dans le sud du Liban. Il impose le démantèlement des infrastructures militaires et la saisie des armes non autorisées, tout en affirmant que ces engagements ne compromettent pas le droit inhérent d'Israël ou du Liban à l'autodéfense.


Selon les données officielles libanaises, 398 violations israéliennes ont été enregistrées depuis la signature de l'accord, entraînant 32 morts et 38 blessés.

L'agression israélienne au Liban a fait 4 063 morts et 16 663 blessés, dont un grand nombre de femmes et d'enfants, et a déplacé environ 1,4 million de personnes. La majorité des pertes humaines et des déplacements ont eu lieu après l'escalade du 23 septembre.


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