Le fondateur du parti de gauche La France Insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon, lors d'un meeting à Redon, dans l'ouest de la France, le 9 décembre 2024.
La France insoumise (LFI) a réagi, ce mardi, aux propos sur l'Afrique tenus la veille par le président Emmanuel Macron à la conférence des ambassadeurs, dénonçant un "paternalisme néocolonial intolérable".
Lundi, le président français a accusé, au cours de la conférence des ambassadeurs, certains
"gouvernants africains"
d'avoir
"oublié de dire merci"
à la France pour son engagement en matière de lutte contre le terrorisme au Sahel.
"Ces propos relèvent d'un aveuglement et d'un paternalisme néocolonial tout bonnement intolérables"
, indique un communiqué du groupe LFI-NFP consulté par Anadolu.
Le groupe dénonce également la déclaration de Macron destinée aux dirigeants Africains, qui selon le président français
"ne serait aujourd'hui avec un pays souverain, si l'armée française ne s'était pas déployée dans cette région"
.
"De tels propos sont politiquement inconséquents et diplomatiquement totalement irresponsables et fragilisent encore d'avantage nos relations avec les nations d'Afrique de l'Ouest"
, s'indigne le groupe.
Et de souligner:
"Loin de remettre en question les effets de la doctrine française au Sahel, le Président de la République continue au contraire de se gargariser et estime que ces interventions, au nom de la lutte contre le terrorisme, étaient légitimes et efficaces"
.
LFI rappelle qu'elle
"s'est toujours opposée aux ingérences militaires, surtout quand celles-ci se faisaient avec la complicité de régimes autoritaires, en violation de la souveraineté populaire"
et propose de
"complétement réinventer nos relations avec les peuples d'Afrique"
qui
"veulent tourner la page d'un passé colonial qu'il est temps de réellement regarder en face"
.
A noter que les propos de Macron sur l'Afrique ont suscité une vive polémique. Au Tchad, le ministre des Affaires étrangères, Abderaman Koulamallah, a aussitôt dénoncé une
"attitude méprisante à l'égard de l'Afrique"
. A son tour, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a vivement réagi, réfutant l'affirmation d'Emmanuel Macron selon laquelle le départ des troupes françaises du Sénégal aurait été décidé en concertation avec Paris. Il a noté que la France
"n'a ni la capacité ni la légitimité pour assurer à l'Afrique sa sécurité et sa souveraineté"
, l'accusant d'avoir au contraire
"contribué à déstabiliser certains pays africains"
.
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