Crédit Photo : Média X / Archive
À Conakry, des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre ont fait un mort et plusieurs arrestations, lundi 6 janvier 2025, à la suite d'un appel des Forces vives de Guinée à protester contre les militaires au pouvoir.
Un mort par balle a été enregistré lundi dans le quartier de Sonfonia, à Conakry, capitale guinéenne, lors de heurts entre forces de l'ordre et manifestants répondant à l'appel à une manifestation pacifique lancé par les Forces vives de Guinée (FVG), ont rapporté des médias locaux.
Par voie de communiqué, les FVG ont annoncé le 25 décembre qu'elles ne reconnaîtraient plus les militaires au pouvoir à partir du 31 décembre 2024, date marquant la fin de la transition selon l'accord conclu entre la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), en place depuis le coup d'État de septembre 2021.
Les FVG, composées de partis politiques et d'organisations de la société civile, réclament une transition civile et ont appelé les populations à manifester à partir de ce lundi.
"J'ai vu qu'il a reçu une balle au niveau du ventre (…) C'est son corps que j'ai trouvé couché. Il avait 20 ans et il s'appelait Mamadou Baïlo Sidibé",
a témoigné Oumar Sidibé, père de la victime, dans des propos relayés par le média africaguinee.com.
Pour cette première manifestation interdite par le ministère de l'Administration du territoire et de la Décentralisation au motif qu'aucune
"déclaration n'a été introduite auprès des autorités locales",
un imposant dispositif sécuritaire a été déployé dans les principaux axes de la capitale.
Des heurts sporadiques ont éclaté dans plusieurs quartiers, notamment à Sonfonia Rails, Bomboli, Bambeto et Cirage, rapporte la presse locale.
Des équipes du média guineenews.org, parcourant la ville lundi, ont constaté d'importantes perturbations des activités commerciales.
"De Sonfonia T7 au rond-point de Hamdallaye, la circulation routière reste relativement fluide, mais les arrêts de bus sont désertés. Bien que les pharmacies, les écoles et les stations-services soient ouvertes, de nombreux grands magasins et boutiques ont baissé leurs rideaux",
a-t-il rapporté.
Au moins sept manifestants ont été arrêtés à Koloma, selon africaguinee.com, décrivant
"une journée sous tension dans plusieurs quartiers de Conakry".
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