La justice zimbabwéenne a confirmé dimanche l'interdiction d'un meeting où la plus grande formation de l'opposition devait lancer dans la journée sa campagne pour les élections générales d'août.
On arrive dans un match avec les deux pieds liés, on ne peut donc marquer aucun but.
Lancée en janvier dernier, la CCC fait figure d'héritière du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) du défunt opposant historique Morgan Tsvangirai.
Le "Triple C", comme le surnomme la rue, dénonce depuis des mois divers abus -réunions déclarées illégales, arrestations d'opposants - orchestrés par le Zanu-PF, au pouvoir depuis l'indépendance du pays du Royaume-Uni il y a 43 ans.
La CCC l'accuse d'avoir au total perturbé ou empêché 92 de ses meetings politiques.
Le chef d'un petit parti d'opposition, Lovemore Madhuku, a indiqué faire face aux mêmes problèmes que la CCC, et avoir vu deux de ses meetings interdits cette semaine.
Le climat politique se tend à l'approche du vote du 23 août, où le Zanu-PF, autrefois dirigé par Robert Mugabe, semble plus menacé que jamais par la CCC, menée par Nelson Chamisa, 45 ans.
Le président du pays, Emmerson Mnangagwa, 80 ans, qui a succédé à M. Mugabe en 2017 après un coup d'Etat militaire, y brigue sa réélection, devant une population qui semble de plus en plus désenchantée à force de se débattre entre hyperinflation, pauvreté et chômage.