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Washington préconise de ne pas attaquer Rafah après son veto pour un cessez-le-feu

L'ambassadrice américaine auprès des Nations unies, Linda Thomas-Greenfield, a souligné qu'Israël ne doit pas attaquer la ville de Rafah, à Gaza, dans la situation actuelle.

15:49 - 21/02/2024 mercredi
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L'ambassadrice des États-Unis aux Nations unies, Linda Thomas-Greenfield.
Crédit Photo : ANGELA WEISS / AFP
L'ambassadrice des États-Unis aux Nations unies, Linda Thomas-Greenfield.

C'est ce qui ressort des déclarations faites à la presse après le veto américain contre un projet de résolution appelant à un cessez-le-feu urgent à Gaza au Conseil de sécurité de l'ONU.


En réponse à une question sur l'impact de l'utilisation de son droit de veto par les États-Unis sur la question de l'attaque israélienne contre Rafah, l'ambassadrice américaine a déclaré que:


Le président américain (Joe Biden) et le secrétaire d'État (Antony Blinken) ont clairement affirmé que Rafah ne devrait pas être attaquée dans la situation actuelle.

Thomas-Greenfield a indiqué que Washington continuera de faire pression sur Israël à ce propos.


L'ambassadrice américaine a évoqué les raisons pour lesquelles les États-Unis ne soutiennent pas le projet de résolution soumis par l'Algérie, critiquant l'absence de lien entre le cessez-le-feu et la libération des prisonniers dans le projet de résolution.

Elle a affirmé que cela profiterait au Hamas
"sans contrepartie",
et d'ajouter que:

Le conflit continuera si les prisonniers ne sont pas libérés.

Le projet de résolution présenté par l'Algérie, dans la journée du mardi, appelant à un cessez-le-feu
"immédiat"
à Gaza pour des raisons humanitaires, a reçu le soutien de 13 États membres sur les 15 que compte le Conseil.

Les États-Unis se sont opposés au projet en usant du droit de veto et le Royaume-Uni s'est abstenu de voter, selon ce qui a été rapporté par le site Internet des Nations unies.

Le projet de résolution algérien rejette le déplacement forcé de la population civile palestinienne et appelle toutes les parties au conflit dans la bande de Gaza à se conformer à leurs obligations en vertu du droit international.


Le projet de résolution a également appelé à
"la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

C'est la troisième fois que les États-Unis usent de leur veto au Conseil de sécurité de l'ONU depuis le début de la guerre israélienne contre Gaza, le 7 octobre 2023, contre des projets de résolution appelant à un cessez-le-feu à Gaza.


Depuis le 7 octobre, Israël mène des opérations militaires meurtrières contre la bande de Gaza, faisant des dizaines de milliers de victimes, dont la plupart sont des femmes et des enfants, en plus d'une catastrophe humanitaire sans précédent et d'une détérioration alarmante des infrastructures et des biens, selon des bilans palestiniens et onusiens.


Israël comparait actuellement, et pour la première fois depuis sa création, devant la Cour internationale de justice pour
"génocide".

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