Donald Trump a menacé, en cas de réélection, de ne plus garantir la protection de l'Otan face à la Russie et a promis une vague massive d'expulsions à la frontière, lors d'un meeting samedi en Caroline du Sud.
L'ancien président américain reproche régulièrement à ses allié de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord de ne pas financer suffisamment l'institution. Lors du meeting, M. Trump a rapporté une conversation avec un des chefs d'Etat de l'Otan, sans le nommer.
Non, je ne vous protègerais pas. En fait je les encouragerais à vous faire ce qu'ils veulent. Vous devez payer vos dettes.
Cette déclaration intervient après que M. Trump, probable candidat face au président démocrate Joe Biden lors de la présidentielle de novembre, a fait pression sur les élus républicains au Congrès pour enterrer un projet de loi prévoyant le versement d'une nouvelle aide à l'Ukraine ainsi qu'une réforme de la politique migratoire.
"Consternant et insensé"
D'un montant de 95 milliards de dollars, elle sera débattue la semaine prochaine et comprend des fonds pour la lutte d'Israël contre le Hamas et pour un allié stratégique clé, Taïwan.
Donald Trump s'est souvent montré dubitatif, parfois hostile, sur la poursuite de l'aide américaine à l'Ukraine et a même menacé de sortir de l'Otan s'il retournait à la Maison Blanche.
"La plus grande opération d'expulsion de l'histoire"
M. Trump s'est aussi à nouveau emparé du dossier brûlant de l'immigration, autre grand sujet de controverse dans la campagne électorale. Sous sa pression, les élus républicains semblent avoir décidé de bloquer toute réforme de la politique migratoire avant l'élection présidentielle.
Tout le groupe a fait un excellent travail au Congrès. Nous l'avons écrasé.
L'ancien président, qui avait bâti sa popularité en promettant la construction d'un mur entre les Etats-Unis et le Mexique, a assuré que l'expulsion de migrants constituerait l'une de ses priorités en cas de retour à la Maison Blanche.
Le mari de Nikki Haley
Lors de son meeting, M. Trump a aussi lancé une pique à Nikky Haley, ex-gouverneure de l'Etat de Caroline du Sud et sa rivale pour l'investiture républicaine, en ironisant sur l'absence de son mari à ses côtés durant la campagne.
Largement distancée dans la course à l'investiture, l'ancienne ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU a répondu sèchement sur X à propos de son mari, Michael Haley, engagé pour un an dans un déploiement militaire à Djibouti.