Un cessez-le-feu est entré en vigueur samedi matin au Soudan où des habitants de Khartoum profitent d'un rare répit pour se ravitailler ou fuir la capitale, en proie depuis bientôt deux mois à un conflit armé qui a conduit à une grave crise humanitaire.
Les camps des deux généraux en guerre ont accepté une trêve de 24 heures, à partir de 06H00, heure de Khartoum (04H00 GMT), avait annoncé vendredi le médiateur saoudien, qui accueille depuis des semaines des négociations entre les belligérants.
Plusieurs heures après son entrée en vigueur, des habitants de différents quartiers de la capitale soudanaise ont indiqué à l'AFP qu'ils n'avaient entendu ni bombardements ni affrontements. Et beaucoup en ont profité pour s'aventurer dans les rues, habituellement trop dangereuses en raison des combats.
Il s'agit d'un énième cessez-le-feu dans cette guerre déclenchée le 15 avril entre l'armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo.
"Besoins immenses"
Dans les zones de combat, qui se déroulent principalement dans la capitale Khartoum et la vaste région du Darfour (ouest), les ONG ne cessent d'alerter sur la détérioration de la situation humanitaire.
Sur le plan diplomatique, le gouvernement soudanais a déclaré cette semaine persona non grata l'émissaire de l'ONU au Soudan, l'Allemand Volker Perthes, l'accusant d'avoir pris partie dans le conflit.