Cette démarche implique notamment le retrait des combattants du Hezbollah, un groupe politique et armé libanais, à dix kilomètres de la frontière. Le plan proposé par Paris s'inscrit dans un contexte de conflit croissant au sud-Liban, marqué par des échanges de tirs fréquents entre le Hezbollah, et l'armée israélienne, en parallèle des hostilités dans la bande de Gaza.
Le ministère français des Affaires étrangères, dirigé par Stéphane Séjourné, a transmis cette proposition par écrit à de hauts responsables libanais, selon le quotidien français, dont le Premier ministre Najib Mikati.
Concernant cette proposition, un dirigeant politique du Hezbollah a maintenu la position ferme du groupe: aucune négociation sur une désescalade ne sera envisagée tant que le conflit dans la bande de Gaza persiste, indique L'Opinion.
Lors d'une conférence de presse, le chef de la Diplomatie française, Stéphane Séjourné, a souligné l'importance de la coordination avec les États-Unis pour consolider les efforts de paix au Proche-Orient.
Cette proposition n'est pas définitive, les autorités libanaises ayant exprimé des réserves sur certaines mesures. Un représentant israélien a confirmé la réception du document, indiquant que le gouvernement en délibère.
L'initiative française s'inscrit dans un contexte régional complexe et souligne l'urgence d'une solution diplomatique pour prévenir une escalade régionale du conflit.
Depuis le déclenchement de la guerre dévastatrice dans la bande de Gaza, le 7 octobre 2023, l'armée israélienne a intensifié ses opérations militaires en Cisjordanie occupée, faisant des centaines de victimes. Elle a également procédé à l'arrestation de milliers de Palestiniens et à la destruction d'infrastructures dans plusieurs villes et villages de ce territoire.
La ville de Rafah est devenue un refuge pour plus de la moitié des deux millions de Palestiniens déplacés suite aux attaques israéliennes incessantes depuis le 7 octobre dernier.
La population de Rafah, qui s'élevait à environ 280 000 personnes avant ces attaques, a dramatiquement augmenté, dépassant 1,3 million d'habitants. La majorité vit dans des conditions précaires, dans des camps de fortune. Malgré les avertissements de la Cour internationale de Justice (CIJ) contre les actes pouvant constituer un génocide, Israël persiste dans ses attaques.
Les bombardements sans répit de l'armée israélienne contre la bande de Gaza, ont tué plus de 28 000 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, et blessé plus de 68 000 autres, selon le ministère de la Santé de l'enclave palestinienne.