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Paris propose un plan en trois étapes pour une trêve entre le Liban et Israël

La France a présenté au Liban une initiative écrite visant à apaiser les tensions frontalières avec Israël, selon un article publié dans un quotidien français, publié ce mardi.

19:28 - 13/02/2024 Salı
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Le ministre libanais des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib et son homologue français, Stéphane Séjourné, à New York, le 23 janvier 2024.
Crédit Photo : CHARLY TRIBALLEAU / AFP
Le ministre libanais des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib et son homologue français, Stéphane Séjourné, à New York, le 23 janvier 2024.

Cette démarche implique notamment le retrait des combattants du Hezbollah, un groupe politique et armé libanais, à dix kilomètres de la frontière. Le plan proposé par Paris s'inscrit dans un contexte de conflit croissant au sud-Liban, marqué par des échanges de tirs fréquents entre le Hezbollah, et l'armée israélienne, en parallèle des hostilités dans la bande de Gaza.


Le ministère français des Affaires étrangères, dirigé par Stéphane Séjourné, a transmis cette proposition par écrit à de hauts responsables libanais, selon le quotidien français, dont le Premier ministre Najib Mikati.


Le document, conçu pour prévenir un conflit potentiellement incontrôlable, envisage un
"potentiel cessez-le-feu"
et, ultérieurement, l'ouverture de discussions sur la délimitation de la frontière terrestre entre le Liban et Israël.

Concernant cette proposition, un dirigeant politique du Hezbollah a maintenu la position ferme du groupe: aucune négociation sur une désescalade ne sera envisagée tant que le conflit dans la bande de Gaza persiste, indique L'Opinion.


Le plan français, aligné sur des initiatives similaires des États-Unis, se décompose en trois phases clés: une désescalade sur 10 jours, suivie de négociations sur la frontière.

Lors d'une conférence de presse, le chef de la Diplomatie française, Stéphane Séjourné, a souligné l'importance de la coordination avec les États-Unis pour consolider les efforts de paix au Proche-Orient.


La proposition implique l'arrêt des opérations militaires entre les forces libanaises et israéliennes, et le démantèlement des installations armées libanaises près de la frontière. La distance de retrait des combattants libanais serait moindre que celle fixée par une résolution de l'ONU de 2006, mais suffisante pour réduire le risque de frappes de roquettes sur le nord d'Israël.

Cette proposition n'est pas définitive, les autorités libanaises ayant exprimé des réserves sur certaines mesures. Un représentant israélien a confirmé la réception du document, indiquant que le gouvernement en délibère.


L'initiative française s'inscrit dans un contexte régional complexe et souligne l'urgence d'une solution diplomatique pour prévenir une escalade régionale du conflit.


Depuis le déclenchement de la guerre dévastatrice dans la bande de Gaza, le 7 octobre 2023, l'armée israélienne a intensifié ses opérations militaires en Cisjordanie occupée, faisant des centaines de victimes. Elle a également procédé à l'arrestation de milliers de Palestiniens et à la destruction d'infrastructures dans plusieurs villes et villages de ce territoire.


Par ailleurs, les bombardements indiscriminés d'Israël contre la bande de Gaza se poursuivent depuis plus de quatre mois. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a déclaré mercredi qu'il avait ordonné à l'armée israélienne de préparer une opération militaire à Rafah, dans le sud de l'enclave palestinienne. De son côté, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré lundi que
"Rafah est la prochaine cible de l'armée après Khan Younès".

La ville de Rafah est devenue un refuge pour plus de la moitié des deux millions de Palestiniens déplacés suite aux attaques israéliennes incessantes depuis le 7 octobre dernier.


La population de Rafah, qui s'élevait à environ 280 000 personnes avant ces attaques, a dramatiquement augmenté, dépassant 1,3 million d'habitants. La majorité vit dans des conditions précaires, dans des camps de fortune. Malgré les avertissements de la Cour internationale de Justice (CIJ) contre les actes pouvant constituer un génocide, Israël persiste dans ses attaques.


Les bombardements sans répit de l'armée israélienne contre la bande de Gaza, ont tué plus de 28 000 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, et blessé plus de 68 000 autres, selon le ministère de la Santé de l'enclave palestinienne.


L'UNOCHA (Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU), dans son rapport du 2 février, a indiqué que la situation à Rafah avait atteint un
"point de basculement"
, soulignant l'urgence d'une intervention humanitaire.

Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Volker Türk, a déclaré, jeudi dernier, que la destruction par Israël des infrastructures civiles dans la bande de Gaza constitue une
"violation grave des Conventions de Genève et un crime de guerre".

Le conflit a provoqué également
"des destructions massives et une catastrophe humanitaire sans précédent"
, selon l'ONU.

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