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Niger: La junte nomme des civils au gouvernement et un militaire à la vice-présidence

Le chef de la junte nigérienne a nommé par décret, mercredi, des civils aux postes de secrétaire général du gouvernement et de directeur de cabinet, ainsi qu'un militaire au poste de vice-président.

11:36 - 3/08/2023 jeudi
MAJ: 12:52 - 3/08/2023 jeudi
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L'armée du Niger. Crédit photo: ISSOUF SANOGO / AFP
L'armée du Niger. Crédit photo: ISSOUF SANOGO / AFP

Mahamane Roufai Laouali, ancien deuxième secrétaire général adjoint du gouvernement, est désormais secrétaire général, en remplacement de Kandine Adam, tandis que Soumana Boubacar, enseignant-chercheur, occupera le poste de directeur de cabinet du président.


Ces nominations ont été faites par le général Abdourahamane Tchiani, président du Conseil national pour la sauvegarde du pays (CNSP), nom du groupe qui a renversé le président Mohamed Bazoum le 26 juillet.


Le général Salifou Modi, ancien chef d'état-major de Bazoum et ambassadeur aux Émirats arabes unis, est désormais vice-président de la junte.


Il n'était pas officiellement présent au Niger, mais lors de sa visite aux autorités militaires maliennes de transition mercredi, la présidence du Mali voisin l'a présenté comme tel.


Le même jour, l'actuel commandant en second du Niger a rendu visite à la junte au Burkina Faso.

Ses visites ont eu lieu à la suite du soutien conjoint exprimé par le Burkina Faso et le Mali au coup d'État au Niger, mais aussi au moment où une réunion des chefs d'état-major de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) s'est ouverte à Abuja, au Nigéria, pour discuter de la situation.


À l'issue d'un sommet qui s'est tenu dimanche, la CEDEAO a décidé d'imposer des sanctions au Niger et de donner à la junte un ultimatum de sept jours pour libérer et réintégrer Mohamed Bazoum, élu démocratiquement en 2021. L'organisation a également menacé de recourir à la force.


La veille de la fête de l'indépendance du pays, qui a lieu le 3 août, le général Tchiani a évoqué l'attitude
"méprisante et belliqueuse"
de la CEDEAO et a refusé
"de céder aux menaces, d'où qu'elles viennent"
, ainsi que toute ingérence dans les affaires intérieures du Niger.

Il a déclaré vouloir créer les conditions d'une transition pacifique qui devrait conduire dans un délai relativement court et raisonnable à des élections générales,
"mais surtout à une meilleure approche dans notre lutte contre le terrorisme".

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