Le chef du gouvernement d'unité libyen, Abdul Hamid Dbeibeh, a adressé, mercredi, une lettre au Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, dans laquelle il demande à l’ONU de fournir une "assistance technique" pour l'organisation des élections en Libye, afin de résoudre la crise qui prévaut actuellement dans le pays.
Deux gouvernements sont en conflit de légitimité en Libye depuis mars 2022, l'un dirigé par Fathi Bachagha et désigné par la Chambre des représentants à Tobrouk (Est) et le gouvernement de Dbeibeh, reconnu par les Nations unies, qui refuse de céder le pouvoir si ce n'est à un gouvernement désigné par un nouveau parlement élu.
Dans le cadre d'une initiative internationale, la Chambre des représentants et le Haut Conseil d'État (Assemblée consultative) se sont engagés, depuis près d'un an, dans des négociations visant à convenir d'une base constitutionnelle pour la tenue d'élections, mais cette voie est au point mort en raison de désaccords concernant l'éligibilité des militaires et des binationaux à la présidence de l’État.
Lors d'un briefing devant le Conseil de sécurité des Nations unies, tenu lundi, l'envoyé des Nations unies en Libye, Abdoulaye Bathily, a lancé une nouvelle initiative visant à la tenue d'élections au courant de l'année.
Bathily a expliqué qu'un haut comité de pilotage sera mis en place en Libye, afin de faciliter l'adoption d'un cadre juridique et d'un calendrier contraignant pour la tenue des élections en 2023, en plus de convenir des conditions du déroulement du scrutin, notamment la sécurisation des élections et l'adoption d'un code qui régisse les droits et les obligations des candidats.