Cet accord, qui porte sur un financement total de 118,3 milliards de dollars, comprend une aide de 60 milliards de dollars pour la poursuite de la guerre de Kiev face à la Russie et de 14,1 milliards de dollars pour Israël.
Il prévoit également une enveloppe de 20,2 milliards de dollars pour les réformes de la politique migratoire, mais surtout des restrictions plus sévères dans le système de traitement des demandes d'asile avec un coup de frein lorsque les passages dépassent les 5.000 personnes par semaine.
Pour être adoptée, cette enveloppe doit être approuvée au Sénat, où elle devrait en théorie obtenir le soutien d'élus des deux partis, puis à la Chambre des représentants. C'est là que les choses se compliquent.
Son président, le "speaker" Mike Johnson, a douché les espoirs de M. Biden.
Cette loi est encore pire que ce que nous attendions.
Joe Biden avait exhorté les républicains, qui contrôlent la Chambre des Représentants, à soutenir cet accord bipartisan, malgré l'appel de M. Trump, son probable futur adversaire lors de la présidentielle de novembre. Et de déclarer:
Si vous pensez, comme moi, que nous devons sécuriser la frontière maintenant, ne rien faire n'est pas une option.
Les États-Unis, de loin le premier soutien militaire à l'Ukraine, butent depuis plusieurs mois sur la validation de cette enveloppe.
Conscient que le sentiment d'urgence s'est bien émoussé à Washington depuis le début de la guerre en 2022, le président Biden avait demandé au Congrès en octobre de coupler sa demande d'aide pour l'Ukraine à une autre d'environ pour Israël, allié des États-Unis en guerre contre Gaza.
Il a aussi souhaité y joindre une réforme drastique de la politique migratoire des États-Unis, un sujet politiquement brûlant, qui l'est d'autant plus en pleine année électorale.
Pour être adoptée, cette enveloppe doit être approuvée au Sénat, où elle devrait en théorie obtenir le soutien d'élus des deux partis, puis à la Chambre des représentants. C'est là que les choses se compliquent.
Depuis le début du conflit, le Kremlin mise sur l'essoufflement de l'aide occidentale, et toute hésitation des alliés de Kiev conforte la Russie dans l'idée que son pari sera gagnant.