Le bilan des victimes du culte de la faim au Kenya s’est encore alourdi dans la journée du jeudi à 150 morts avec l’exhumation de nouveaux corps, selon la police locale.
Cinq autres corps ont été exhumés dans la forêt de Shakahola, dans le comté de Kilifi, portant un autre rebondissement à l’enquête en cours sur le culte de la faim, dirigé par le prédicateur Paul Mackenzie.
La commissaire régionale de la côte, Rhoda Onyancha, a publié jeudi un rapport aux médias révélant les découvertes macabres. Onyancha a déclaré que 594 personnes soupçonnées d'être des membres de la secte sont portées disparues par leurs familles, alors que 25 nouvelles arrestations ont été effectuées.
Des échantillons d'ADN ont été prélevés sur 93 familles alors que les recherches et les exhumations se poursuivent toujours dans la forêt de Shakahola. Les enquêtes se poursuivent pour révéler la vérité derrière les activités de la secte et les circonstances entourant les décès.
Les exhumations avaient été interrompues à cause du mauvais temps, ne reprenant qu’au bout de plusieurs jours. L’enquête policière qui a débuté à la mi-avril, et se poursuit à ce jour, a révélé que certaines victimes avaient des organes manquants, ce qui laisse soupçonner un éventuel trafic d'organes humains.
Le ministre de l'Intérieur, Kithure Kindiki, a qualifié la secte meurtrière de Shakahola de crime hautement organisé, affirmant que les fosses communes étaient trop nombreuses.