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Le ministre irlandais des Affaires étrangères, Micheal Martin.
La France et l'Irlande ont appelé, lundi, l'Union européenne à imposer des sanctions aux colons juifs qui commettent des actes de violence contre les Palestiniens en Palestine et à Jérusalem-Est occupée.
Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné et son homologue irlandais, Michael Martin, ont déclaré que l'Union européenne doit imposer des sanctions aux colons juifs qui commettent des actes de violence contre les Palestiniens.
C'est ce qu'a indiqué Séjourné dans des déclarations à la presse avant une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne à Bruxelles, au cours de laquelle ils discuteront de la solution à deux États au Moyen-Orient.
''J'espère que l'Union européenne agira d'ici quelques jours pour imposer des sanctions aux colons juifs qui commettent des actes de violence contre les Palestiniens en Cisjordanie occupée'',
a-t-il lancé.
Séjourné a qualifié de
la déclaration du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu concernant son opposition à la
''solution à deux États''
, réaffirmant la nécessité d'établir un État palestinien, pour assurer
''une sécurité pour tous''.
De son côté, le vice-Premier ministre irlandais et ministre des Affaires étrangères et de la Défense, Martin, a déclaré que les discussions sur l'imposition de sanctions aux colons juifs extrémistes se poursuivent.
Le responsable irlandais a indiqué, sans donner de plus amples détails, que deux pays de l'Union européenne s'opposent à ces sanctions. Martin a souligné que la position de son pays concernant l'imposition de sanctions contre les colons juifs est claire.
"Il existe un accord sur les sanctions contre le Hamas et c'est la bonne décision. Mais un autre accord doit également être trouvé sur les sanctions contre les colons qui recourent à la violence en Cisjordanie''
, a-t-il détaillé.
Martin a aussi qualifié
l'opposition de Netanyahu à la solution à deux Etats, notant que cette
''position entrave la paix dans la région''.
La réunion à Bruxelles, qui est la première des ministres des Affaires étrangères de l'Union cette année, devrait passer en revue des préparatifs en vue de la tenue d'une conférence internationale de paix pour établir le principe d'une
"solution à deux États au Moyen-Orient",
les prochains mois.
Volonté de calmer l'opinion publique
Pourtant, l'inaction persistante de l'Europe face à la situation en Palestine soulève des questions cruciales sur son rôle en tant qu'acteur international engagé dans la promotion de la paix et des droits de l'homme.
Les actes répréhensibles des colons israéliens en Cisjordanie, les déclarations provocantes de Netanyahu et les violations flagrantes des droits palestiniens sont des réalités indéniables qui nécessitent une réponse ferme.
Malgré cela, l'Europe semble s'abstenir de prendre des mesures concrètes. Le refus de reconnaître officiellement la Palestine et l'absence de sanctions contre Israël envoient un message ambigu et compromettent
la crédibilité de l'Europe en tant que défenseur des valeurs démocratiques et des droits de l'homme.
Cette inertie apparente de l'Europe suscite des préoccupations quant à ses motivations.
Il semble que la crainte de froisser Israël ou de perturber les relations diplomatiques l'emporte sur la nécessité de condamner fermement les violations des droits humains en cours.
En l'absence d'une position plus ferme, il est difficile de ne pas interpréter cette inaction comme une tentative de ménager Israël et de calmer l'opinion publique mondiale de plus en plus critique envers les actions israéliennes.
Il est impératif que l'Europe reconsidère sa position et adopte des mesures plus robustes pour promouvoir la justice et la paix dans la région, plutôt que de rester passive face à une situation qui ne cesse de se détériorer.
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